A Paris, le 7 juillet 2024. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS
Les formations qui composent le Nouveau Front populaire (NFP) – La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Les Ecologistes, le Parti communiste français (PCF) – ont revendiqué, lundi 8 juillet, le poste de premier ministre après les élections législatives qui les ont placés en tête (182 sièges), mais loin de la majorité absolue (289 sièges).
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Le président de la République, Emmanuel Macron, « devrait appeler [lundi] officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de premier ministre », a estimé la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, sur RTL, estimant que « c’est ça, la logique institutionnelle ».
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et l’« insoumise » Mathilde Panot ont tous les deux affirmé que le NFP proposerait un nom « dans la semaine ». « Il ne faut pas que nous puissions donner le sentiment que nous ne sommes pas capables de gouvernement », a jugé Olivier Faure sur Franceinfo, expliquant que ce choix se fera « soit par consensus, soit il y aura forcément un vote », entre les formations du NFP.
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a affirmé sur France 2 que cela pouvait se faire « par consensus », mais la question de l’incarnation risque encore de diviser. Manuel Bompard a répété que « l’usage républicain » était que le premier ministre appartienne « à la formation politique de la coalition qui dispose du plus grand nombre de députés », soit la sienne, selon lui, qui a obtenu 74 députés. Le PS a obtenu 59 sièges : Les Ecologistes, 28 sièges ; et les communistes, 9 sièges.
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« Un bon premier ministre doit apaiser »
Mathilde Panot a affirmé une nouvelle fois sur RTL que le dirigeant « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, très clivant pour une partie de la gauche, « n’est absolument pas disqualifié » pour Matignon. Il « a réappris à la gauche à gagner (…), a redonné de l’espoir à des millions de personnes en faisant 22 % à l’élection présidentielle », a-t-elle dit.
Marine Tondelier a fait valoir qu’« un bon premier ministre doit apaiser le pays [et] fédérer dans son propre camp », écartant par conséquent Jean-Luc Mélenchon.
Plusieurs personnalités, allant d’Olivier Faure au communiste Fabien Roussel, en passant par l’ex-président socialiste François Hollande et l’écologiste Yannick Jadot, ont déjà à plusieurs reprises exclu le dirigeant « insoumis » comme éventuel premier ministre.
« Il faut aussi se poser la question de savoir comment (…) on gouverne, comment (…) on peut être en capacité d’apaiser ce pays et faire en sorte de réparer les fractures qui le divisent profondément. Donc, il y a des profils qui s’imposent plus que d’autres », a relevé le patron du PS, tout en refusant de donner des noms.
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Il n’a pas exclu, par ailleurs, que le groupe socialiste puisse être le premier groupe du NFP. « Je le pense, je n’en sais rien. On va voir quelles sont les affiliations. Il y a les ultramarins, il y a tous ceux qui étaient dans le Front populaire sans être affiliés à telle ou telle formation politique », a-t-il expliqué, sans évoquer les frondeurs « insoumis ».
L’« insoumise » Clémentine Autain, qui a précisé dimanche qu’elle ne siégera pas avec le groupe LFI, tout comme François Ruffin, a appelé à « trouver le barycentre » de cette alliance de gauche, en disant faire partie, comme Marine Tondelier, des candidats possibles.
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Publish date : 2024-07-08 09:23:59
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