Au lendemain du premier tour, chacune des grands blocs en lice pour les élections législatives anticipées sait désormais où se trouvent ses zones de force sur le plan géographique. Quelles sont-elles ? Où ont-ils réalisé leurs meilleurs scores ? Tour d’horizon.
· L’extrême droite en forte progression partout
Le Rassemblement national et ses alliés réunis autour d’Eric Ciotti ont particulièrement réussi dans le sud-est et le nord de la France. Mais par rapport au premier tour des législatives de 2022, le score de l’extrême droite a progressé dans l’ensemble des circonscriptions, à l’exception de la première de Nouvelle-Calédonie. Le RN a réuni plus de 50 % des suffrages exprimés au premier tour dans 37 circonscriptions. C’est le cas dans la 4e des Alpes-Maritimes, la 1re du Pas-de-Calais, et la 10e circonscription du Pas-de-Calais où il enregistre son score le plus important, à 60,6 %.
· La gauche performante en région parisienne mais à la peine dans les zones rurales
Pour sa part, l’union de la gauche affiche des scores très hauts en région parisienne. Les candidats du Nouveau Front populaire obtiennent plus de 70 % des suffrages dans deux circonscriptions de Seine-Saint-Denis. Ils sont aussi au-dessus de la barre des 60 % dans plusieurs circonscriptions de l’Est parisien. Dans le Sud, le candidat LFI Manuel Bompard enregistre 67 % dans une circonscription marseillaise où il est élu dès le premier tour.
A l’inverse, le Nouveau Front populaire a moins convaincu les électeurs en dehors des grandes villes, notamment dans le quart nord-est de l’Hexagone. Dans la Marne et la Meuse, la coalition ne parvient pas à se qualifier pour le second tour.
« Une des grandes difficultés de la gauche, c’est son rétrécissement aux zones purement urbaines », analyse Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay. Selon le sondeur, on ne peut interpréter les plus faibles scores de la gauche face au RN dans le Nord comme un revirement définitif du vote ouvrier. « Ce n’est pas parce que vous disparaissez d’un territoire que vous n’y revenez pas », nuance-t-il.
· La majorité sortante reste forte dans l’ouest de la région parisienne
Par rapport à l’extrême droite et à la coalition de gauche, les candidats Ensemble du camp Macron obtiennent des scores moins élevés et ne passent la barre des 50 % que dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine et sur les îles Wallis et Futuna. « Le macronisme rétrécit mais résiste dans certaines régions, notamment sur les terres où la démocratie chrétienne et le catholicisme de gauche sont ancrés », observe Bruno Jeanbart. La majorité présidentielle s’en sort bien dans l’ouest de la région parisienne (Hauts-de-Seine, Yvelines) et dans l’Ouest, en Bretagne et en Pays de la Loire.
Ses scores sont particulièrement bas dans les zones où les deux blocs adverses ont fait une bonne performance, notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Pas de Calais, où les candidats Ensemble sont sous la barre des 10 % dans plusieurs circonscriptions.
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Publish date : 2024-07-01 15:12:26
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