Les dépenses publiques supplémentaires envisagées par l’alliance de gauche atteindraient 150 milliards d’euros d’ici fin 2027, pour des recettes évaluées également à 150 milliards d’euros.
Publié le 21/06/2024 16:40
Mis à jour le 21/06/2024 17:38
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Le sénateur PCF Ian Brossat, le sénateur PS Alexandre Ouizille, le député sortant LFI Eric Coquerel et la députée sortante EELV Eva Sas participent à une conférence de presse du Nouveau Front populaire, le 21 juin 2024, à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)
Il espère enclencher « un cercle vertueux » pour l’économie française. Le Nouveau Front populaire a présenté son programme économique, vendredi 21 juin, et dévoilé un projet de financement à l’équilibre, répondant ainsi à ses adversaires qui l’accusent de fuite en avant budgétaire. Selon le chiffrage de la gauche, les dépenses publiques supplémentaires atteindraient 150 milliards d’euros fin 2027, pour des recettes évaluées également à 150 milliards d’euros, grâce surtout à une hausse de la fiscalité.
Le Nouveau Front populaire met en avant deux « piliers » de sa politique budgétaire : la « relance » de la consommation et de l’investissement pour doper la croissance et le « sérieux financier » en s’appuyant sur « le partage des richesses ». Accusé par Gabriel Attal de préparer « un matraquage fiscal », il entend baisser l’impôt sur le revenu pour 92% des Français qui gagnent moins de 4 000 euros par mois.
Parmi les mesures phares du programme figure l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) « avec une composante climatique ». Celui-ci pourrait rapporter « 12 ou 13 milliards » les premières années, avant de monter à 15 milliards, au lieu de « quatre, cinq » milliards avant sa transformation par Emmanuel Macron en impôt sur la fortune immobilière, a précisé l’économiste Julia Cagé, une des cautions économiques de l’alliance. Dès 2024, afin de « répondre immédiatement aux urgences », le Nouveau Front populaire entend également mettre en place une taxe sur les superprofits, qui rapporterait 15 milliards d’euros.
Ces 30 milliards d’euros cumulés serviraient à financer notamment une revalorisation des allocations personnelles au logement de 10%, l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance-chômage et une hausse de 10% du point d’indice des fonctionnaires. Des réformes qui coûteraient 25 milliards d’euros, estime la gauche.
Concernant l’augmentation du SMIC à 1 600 euros, accusée par le gouvernement et les patrons de représenter un danger pour l’emploi, la gauche a promis d' »aider » les entreprises, citant des mesures d’accompagnement financier pour les PME et les TPE.
Jeudi, le chef de file des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, avait donné des chiffres sur cinq ans : 200 milliards d’euros de dépenses et 230 milliards de recettes. En projetant les estimations du Nouveau Front populaire sur deux années supplémentaires, « nous ne sommes pas si éloignés de ce qui est dit sur cinq ans par Jean-Luc Mélenchon », a confirmé le candidat LFI Eric Coquerel, président sortant de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
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Publish date : 2024-06-21 14:40:45
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