Vingt-deux ans après l’accession de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, « nous sommes au bord du gouffre », estime Olivier Gaudicheau : micro en main, le secrétaire général de l’union départementale de la CFDT faisait référence à la victoire du Rassemblement national lors du dernier scrutin européen, le dimanche 9 juin 2024, et la dissolution « irresponsable » de l’Assemblée nationale décidée dans la foulée par le président Macron.
Des adolescentes, pour qui il était « important de montrer que la jeunesse est impliquée », ont défilé en tête de cortège le samedi 15 juin 2024 dans les rues de Niort : parce que « c’est nous les futurs votants ! »
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Olivier Gaudicheau est l’un des cinq représentants syndicaux à avoir pris la parole, le samedi 15 juin 2024 en tout début d’après-midi, en bas de la place de la Brèche à Niort, devant les Deux-Sévriens qui avaient répondu à l’appel de son organisation et de quatre autres, à savoir la CGT, la FSU, Solidaires et l’Unsa.
Convergence des luttes
Cette mobilisation, c’était, a résumé une enseignante de 48 ans préférant garder l’anonymat, « pour faire barrage au RN tout en soutenant le Nouveau Front populaire. C’est la meilleure stratégie ». Comme elle, quelque 1.200 manifestants – 1.150 d’après la police nationale et jusqu’à 1.500 pour les syndicats les plus optimistes – ont défilé à partir de 14 h, d’abord dans le centre-ville piétonnier.
Pour « un sursaut démocratique et social »
« Nous allons renvoyer les fascistes du Rassemblement national dans les poubelles de l’histoire, d’où ils n’auraient jamais dû sortir, et dire à Macron qu’il est fini le temps de l’opulence pour la bourgeoisie ventrue, avait promis Francis Lebarbier, au nom de la CGT 79, juste avant le début de la manifestation. Aujourd’hui, unis, nous reprenons notre vie en main, nous faisons Front populaire ! »
C’est le véhicule de la CGT qui ouvrait le cortège dans la ville-préfecture des Deux-Sèvres : il était en partie recouvert par une banderole aux couleurs du Nouveau Front populaire.
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Au bout d’une heure de marche, le cortège plutôt familial a atteint son but, c’est-à-dire la place Raoul-Auzanneau où l’attendaient une vingtaine de manifestants pro-Palestine pour une convergence des luttes. De nouvelles prise de parole, plus politiques mais également associatives, ont alors eu lieu : la mobilisation était officiellement terminée vers 16 h 15.
Top départ à Bressuire
Le top départ de la journée avait été donné en milieu de matinée à Bressuire : près de 150 manifestants s’étaient rassemblés sur la place Notre-Dame pour exiger « un sursaut démocratique et social » en prévision des élections législatives des dimanches 30 juin et 7 juillet 2024. Le cortège s’était élancé un peu avant 11 h 30, plusieurs prises de parole concluant, là aussi, la mobilisation au marché.
La manifestation anti-RN à Niort a rejoint le rassemblement organisé, à 15 h dans le quartier du Clou-Bouchet, par l’association France Palestine 79.
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À Thouars au même moment, 260 personnes s’étaient regroupées devant la mairie, « l’un des seuls symboles de la République qu’il nous reste », précisait Stéphane Dumoulin, secrétaire de l’union locale de la CGT. Là encore, les syndicats ont dénoncé « le danger que représente l’extrême droite ».
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Publish date : 2024-06-15 20:04:22
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