POLITIQUE – Un représentant du Nouveau front Populaire à Matignon, c’est non pour Gérard Larcher. Le président LR du Sénat a averti ce jeudi 11 juillet qu’il s’opposera à la nomination de toute personnalité issue de la coalition des gauches à Matignon, quel que soit le parti auquel il ou elle appartiendrait.
« Si le président de la République fait le choix (du NFP), je suis clair, je combattrais ce choix et je demanderais à ce que le gouvernement soit censuré », a déclaré Gérard Larcher sur BFMTV/RMC, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Et ce, que la personnalité choisie vienne de La France Insoumise, du Parti socialiste, des Écologistes ou du Parti Communiste. « Ils ont signé ensemble une forme de contrat », fait-il valoir pour expliquer son rejet global.
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Bien que le Nouveau Front Populaire soit arrivé en tête du second tour des législatives, le sénateur des Yvelines estime qu’un Premier ministre venant de leurs rangs « ne correspond pas à la volonté profonde des Français » car « ils sont arrivés (en tête), dans la conjonction de faire barrage au Rassemblement national. »
Larcher veut le maintien d’Attal à Matignon jusqu’après les Jeux
Au lendemain du second tour, Gérard Larcher a été reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée. Il a alors plaidé pour que la nomination du chef de gouvernement n’intervienne pas dans l’immédiat. « J’ai plaidé pour que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux Olympiques et Paralympiques », explique-t-il.
Le cas échéant, l’actuel Premier ministre Gabriel Attal resterait donc en poste jusqu’en septembre – un scénario potentiellement risqué pour l’organisation du Palais Bourbon, selon les conditions de ce maintien en poste. « C’est l’option que j’ai défendue », a ajouté Gérard Larcher, constatant comme le président de la République que « personne n’a de majorité, même relative » et espérant que « la clarification viendra du Parlement »
« On aura un premier test la semaine prochaine » avec l’élection le 18 juillet du président et d’autres postes clés de l’Assemblée, a-t-il observé, attendant de voir si les groupes politiques « s’ouvrent les uns aux autres. » Y compris le Rassemblement national, dont « je ne vois pas au nom de quoi il ne siégerait pas dans les instances » a-t-il glissé au passage.
Gérard Larcher, dont le nom a régulièrement circulé pour Matignon avant la dissolution, a de nouveau écarté cette option. « Dans cette période de tensions et de peurs, mon rôle, c’est de faire fonctionner les institutions, dans l’intérêt de la France et des Français », a-t-il déclaré au Monde.
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Publish date : 2024-07-11 09:23:16
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