Le Nouveau Front populaire et Lucie Castets ne transigeront finalement pas : « jamais un texte venant » de l’extrême droite ne sera voté. Dans le même temps, son emploi du temps se remplit. Entre déplacements et réunions, la candidate de la gauche n’a pas renoncé à Matignon.
L’essentiel
Emmanuel Macron a repoussé la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement à la fin des Jeux olympiques, c’est-à-dire pas avant « la mi-août ». Pour l’heure, c’est donc le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal qui gère les affaires courantes.
Par conséquent, c’est le gouvernement Attal qui prépare le projet de loi de finances qui sera présenté début octobre au Parlement, en vue du budget de l’année 2025. Une situation qui déplait à la gauche, qui espère toujours former un exécutif après sa victoire aux législatives : samedi, l’écologiste Marine Tondelier a accusé Emmanuel Macron de « sabotage ».
La candidate du NFP pour le poste de Premier ministre Lucie Castets a récemment fait machine arrière concernant le RN. Jeudi dernier sur BFMTV, elle assurait que voter un texte du Rassemblement national, par exemple pour l’abrogation de la réforme des retraites « devra être discuté ». Changement de discours, hier, dans La Tribune Dimanche : elle ne « votera jamais un texte venant » de l’extrême droite.
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14:49 – Finalement, Lucie Castets ne « votera jamais de texte venant » de l’extrême droite
Ce dimanche, la candidate du NFP pour Matignon Lucie Castets a accordé une interview à La Tribune Dimanche. Une prise de parole dans laquelle elle n’a pas hésité à faire machine arrière, après ses propos au sujet du Rassemblement national, jeudi dernier au micro de BFMTV. En effet, la semaine passée, la haute-fonctionnaire de 37 ans indiquait que voter un texte issu du RN pourrait « être discuté » après une étude « projet après projet ».
Changement de cap ce dimanche : « Chercher des compromis avec les autres groupes » sera le cheval de bataille du NFP, sauf avec le RN. Elle a assuré que l’alliance ne « votera jamais de texte venant » de l’extrême droite. “Elle passe de pas de 49.3 à pourquoi pas, de pas de compromis à pourquoi pas” regrettait, hier, un conseiller ministériel auprès de Politico. “Passer de l’opposition à une potentielle position de gouvernement, c’est finalement pas si simple » poursuivait-il, un brin taquin.
13:52 – L’emploi du temps XXL de Lucie Castets
L’emploi du temps de Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon si Emmanuel Macron venait à nommer un Premier ministre de gauche, est bien rempli. Selon les informations de Politico, un second déplacement est en cours de préparation – après un premier à Lille samedi dernier – et il aura lieu ce mercredi 31 juillet sur les thèmes du travail et de l’industrie. Ce même jour, elle échangera également avec l’intersyndicale avec les patronnes de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon, toujours d’après Politico.
« On est vraiment au travail (…) on montre qu’on est sur le terrain, qu’on écoute les Français » indiquait l’entourage de la haute-fonctionnaire de 37 ans auprès du média. Mais ce n’est pas tout ! Lucie Castets devra également, cette semaine, rencontrer les chefs de partis de l’alliance de la gauche. Les rencontres avec Olivier Faure, Marine Tondelier, Fabien Roussel et Manuel Bompard sont programmées le mardi 30 juillet et le vendredi 2 août, d’après Politico.
En savoir plus
Dans quel délai le nouveau gouvernement sera-t-il nommé ?
Emmanuel Macron a réclamé une « trêve politique » le temps des Jeux olympiques, alors que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné le 16 juillet. Le président de la République a estimé qu’aucun nouveau gouvernement ne serait nommé avant la « mi-août », préférant la « stabilité » le temps de JO de Paris 2024.
Compte-tenu de la composition de l’Assemblée nationale, le président de la République s’est fixé pour mission de trouver un Premier ministre capable de rassembler l’adhésion d’au moins 289 députés, pour assurer une stabilité. Il en va de même des ministres que ce dernier devra ensuite proposer. Le cas contraire, le nouveau gouvernement serait exposé dans son ensemble à une motion de censure qui, si elle était votée par plus de la moitié des élus, entrainerait le renversement de l’équipe ministérielle. Il faudrait donc tout recommencer.
Le problème, c’est qu’Emmanuel Macron va devoir ménager toutes les sensibilités, de gauche évidemment, du centre naturellement, mais aussi de droite. Si le NFP est arrivé en tête, le chef de l’État a déjà exclu de gouverner avec les députés LFI. Exit donc cette soixantaine d’élus, qui pourrait être compensée par la soixantaine de LR qui devraient à nouveau intégrer le palais Bourbon. Trouver des personnalités qui conviennent aux écologistes, socialistes, communistes, macronistes et républicains ne sera pas chose aisée. Sans parler des points programmatiques sur lesquels tout le monde devra se mettre d’accord. Les négociations s’annoncent encore longues et complexes. Autant dire que Gabriel Attal devrait faire du rab…
Des négociations longues et complexes ont également existé à gauche, avant que le NFP ne se mette d’accord, mardi 23 juillet seulement une heure avant l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2. Après plusieurs semaines de tergiversations, les partis de gauche du NFP sont tombés d’accord sur le nom de la haute fonctionnaire, porte-parole de Nos Services publics, Lucie Castets, pour Matignon.
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Publish date : 2024-07-29 12:49:08
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