Fumée blanche à gauche ! À 19h ce mardi, les responsables du Nouveau Front populaire sont enfin tombés d’accord sur une candidature commune au poste de Première ministre : ce sera Lucie Castets.
Inconnue des Français, cette candidate providentielle est décrite par le NFP comme engagée dans les « luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics », mais aussi « dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans ». Cette « haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière » est, à 37 ans, l’actuelle directrice des finances et des achats à la ville de Paris.
La réforme des retraites dans le viseur
Dans la foulée de l’annonce, la principale intéressée a dit accepter « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction » le rôle confié, estimant être une candidate « crédible et sérieuse ». Lucie Castets a rapidement annoncé la couleur en érigeant parmi ses « grandes priorités » l‘« abrogation de la réforme des retraites » d’Emmanuel Macron, une « grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part », une « amélioration du pouvoir d’achat » par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la « fin de la régression des services publics ».
L’alliance des partis de gauche, constituée après l’annonce de la dissolution le 9 juin dernier, met ainsi un terme à 16 jours de négociations où socialistes et insoumis n’auront eu de cesse de s’opposer, en coulisse comme dans les médias, au grand dam des écologistes et communistes bien souvent spectateurs d’une lutte hégémonique.
Timing choisi
Le président « Macron doit reconnaître le résultat des élections et nommer » Lucie Castets, a tweeté la patronne des Écologistes Marine Tondelier.
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Même demande de la part du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon qui appelle le chef de l’État à ne « plus tergiverser. Il doit la nommer et respecter les règles de la démocratie. Le pays est impatient de voir sa décision s’appliquer ! ».
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« Un profil extrêmement sérieux », affirme quant à lui le député PS Arthur Delaporte pour qui « le président de la République n’a désormais plus d’autre choix » que de nommer Lucie Castets à Matignon.
À une heure de la prise de parole d’Emmanuel Macron à 20h10 sur France 2 et Radio France, le timing n’avait rien d’anodin. Le Nouveau Front populaire souhaite mettre le président au pied du mur. Un comble pour le locataire de l’Élysée surnommé « le maître des horloges ». Le président de la République qui pensait pouvoir aborder l’entretien sans qu’aucun candidat ne lui ait été proposé a dû revoir sa copie à la dernière minute. Pour autant, Emmanuel Macron a balayé la proposition d’un revers de la main : « La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays. Ce que j’attends aujourd’hui des forces politiques, c’est qu’elles soient à la hauteur de ce qu’elles ont fait pendant l’entre-deux tours ». Une réponse que la gauche appréciera… et qui risque de provoquer un nouveau bras de fer.
Source link : https://www.leprogres.fr/politique/2024/07/23/matignon-le-nouveau-front-populaire-propose-le-nom-de-lucie-castets
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Publish date : 2024-07-23 19:06:57
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