Le perchoir de l’Assemblée nationale, à Paris, le 8 juillet 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
Le Nouveau Front populaire (NFP) n’a toujours ni accouché d’un candidat au poste de premier ministre, ni même d’un candidat commun pour l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale. Point positif néanmoins : l’union des gauches s’est offerte un mardi plus apaisé que ne l’avait été son lundi, entre guerre des communiqués de presse, ultimatums et tir de barrage des « insoumis » contre la candidature de Laurence Tubiana pour Matignon.
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La journée de mardi 16 juillet a eu pour cadre les plus feutrées salles de réunion de l’Assemblée nationale. Les présidents des quatre groupes parlementaires du NFP se sont réunis une heure en fin d’après-midi pour avancer sur une candidature commune à la présidence de la chambre basse du Parlement. Le sujet devient brûlant puisque l’élection aura lieu jeudi. Le principe de la candidature unique a été réaffirmé, mais il ne faisait guère de doute, tant la seule chance de succès pour la gauche réside d’abord et avant tout dans son unité au moment du vote.
Chaque groupe a présenté son ou sa candidate et a argumenté sur ses avantages et inconvénients : Boris Vallaud, député des Landes, président du groupe socialiste ; Cyrielle Châtelain, députée de l’Isère, présidente du groupe « écologiste et social » ; André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, président du groupe de La Gauche démocrate et républicaine (GDR, où siègent notamment les communistes). Le groupe « insoumis » a, lui, proposé deux noms : celui de Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, sa présidente, et d’Eric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, président de la commission des finances pendant la précédente législature.
Le député LFI Eric Coquerel, dans le jardin des Quatre colonnes, accompagné de sa suppléante, Manon Monmirel, à Paris, le 16 juillet 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » Toujours pas de fumée blanche
Chez les socialistes, on veut croire que ça se joue entre Boris Vallaud et André Chassaigne, les deux seuls candidats, selon eux, à pouvoir rallier quelques voix au sein du groupe LIOT (Liberté, indépendants, outre-mer et territoires), voire plus au centre. Dans le nouveau groupe « écologiste et social », renommé ainsi après l’arrivée des « purgés » de La France insoumise, on estime que l’heure de Cyrielle Chatelain est venue, à la faveur du refus par principe d’une candidature socialiste par les « insoumis ». « Ça peut être la bonne personne, au bon moment, au bon endroit, assure le député des Yvelines Benjamin Lucas, qui ne tarit pas d’éloges sur sa présidente. Cyrielle Chatelain, c’est la candidate de l’indépendance du Parlement. On peut toujours reprocher des choses aux écologistes mais ils ont intrinsèquement une vraie culture parlementariste. »
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Publish date : 2024-07-17 03:15:04
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