Plusieurs cadres de gauche ont fustigé le message adressé par Emmanuel Macron aux Français dans une lettre publiée mercredi 10 juillet. Le président « persiste dans le déni et refuse d’accepter sa défaite », a réagi sur X l’eurodéputée LFI Manon Aubry. Pour le patron du Parti communiste Fabien Roussel, interrogé par LCI, le chef de l’Etat est « dans une forme de déni » et doit « arrêter d’éviter le résultat des urnes ». « Qu’il nous laisse travailler, pour changer la vie des gens, un peu, en mieux », a aussi écrit sur X le député de la Somme François Ruffin. Suivez notre direct.
Le chef de l’Etat s’adresse aux Français dans une lettre. Emmanuel Macron demande aux « forces républicaines » de « bâtir une majorité solide », dans une lettre aux Français publiée dans la presse régionale et France Bleu, mercredi. Il estime qu’à l’issue des élections législatives anticipées, « marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir », « seules les forces républicaines représentent une majorité absolue ».
Un « examen de conscience » pour le RN. Jordan Bardella a demandé aux députés du Rassemblement national d’être « parfaitement irréprochables » durant leur mandat, promettant que le parti effectuerait « un examen de conscience » après sa déception électorale aux législatives. « Votre responsabilité sera (…) d’accentuer la crédibilité de notre projet », a lancé le président du RN lors d’un discours face aux députés de son parti à l’Assemblée nationale, filmé par BFMTV. La campagne des législatives avait été marquée par la révélation de multiples dérapages racistes et antisémites de candidats RN.
Les élections des présidents de groupe continuent à l’Assemblée nationale. Le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a été désigné pour prendre la tête du groupe des députés Les Républicains, rebaptisé La Droite républicaine. Idem à gauche : le député de la 3e circonscription des Landes, Boris Vallaud, a été réélu, à l’unanimité et par acclamation, sans autre candidat en face de lui, président du groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. Du côté du MoDem, c’est le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, qui a été élu président du groupe, face au sortant Jean-Paul Mattei et Nicolas Turquois, a appris franceinfo de sources parlementaires. Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen réélue présidente du groupe.
« Les Français ne souhaitent pas voir le programme du Nouveau Front populaire appliqué », assure Aurore Bergé. C’est ce qu’a assuré la ministre en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes sur le plateau des « 4 Vérités » de France 2. Celle qui a été réélue députée dans la 10e circonscription des Yvelines à l’issue du second tour des législatives se dit favorable à une coalition « du bloc central » et estime qu’un Premier ministre issu du parti de La France insoumise serait « une ligne rouge ». « On déposera une motion de censure si tel était le cas », prévient la ministre.
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Publish date : 2024-07-10 16:27:03
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