Dimanche 7 juillet, les législatives françaises ont donné vainqueur le Nouveau Front populaire. L’alliance de gauche n’obtient toutefois qu’une majorité relative avec 182 sièges. Le Premier ministre Gabriel Attal a donc remis sa démission à Emmanuel Macron qui ne l’a pas encore acceptée pour le moment.
Normalement, la ou le Premier ministre français est issu du rang qui obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mais ce scrutin n’ayant donné une telle majorité à aucune formation politique, l’un des scénarios voudrait que la ou le chef du gouvernement soit issu de la majorité relative. C’était déjà le cas lors des gouvernements d’Elisabeth Borne et de Gabriel Attal entre 2022 et 2024.
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Les partis (LFI, PS, PCF et EELV) du Nouveau Front populaire sont donc en pleines tractations pour dégager une proposition de Premier ministre à soumettre au président Macron. La logique voudrait que le ou la candidate soit issu(e) de la France insoumise, premier parti de l’alliance en nombre de sièges (75 députés contre 65 pour le PS, 33 pour les Écologistes et 9 pour le Parti communiste).
Depuis le début de la campagne, la figure de Jean-Luc Mélenchon ne fait pas l’unanimité. Pourtant, le chef de LFI brigue toujours le poste, et a maintenu sur LCI « vouloir faire partie de la solution, pas du problème ». Toutefois, il a avancé plusieurs autres noms parmi ses rangs : Manuel Bompard, Mathilde Panot et Clémence Guetté.
La députée du Val-de-Marne, coordinatrice du programme LFI lors de la dernière élection présidentielle et secrétaire générale du groupe insoumis à l’Assemblée nationale entre 2017 et 2022, est l’une des révélations de ces législatives. Cette dernière est bien moins clivante que le leader insoumis. Elle est d’ailleurs plébiscitée par les militants de gauche. « Et si c’était elle ? » s’interrogeait même le député LFI François Piquemal sur X.
Mais le PS et Europe Écologie les Verts sont également dans la course à Matignon La secrétaire nationale des Écologistes pourrait prétendre au poste également. Marine Tondelier est aussi montée en puissance durant cette campagne express. Au lendemain du second tour, cette dernière décrivait d’ailleurs le portrait-robot du futur Premier ministre : être aligné sur le programme, être une « figure qui doit apaiser et réparer le pays », faire consensus au sein de l’alliance et avoir la compétence et l’expérience nécessaire pour exercer le pouvoir.
Du côté du PS, le secrétaire général Olivier Faure s’est positionné ce mardi. Lors de son arrivée à l’Assemblée nationale, il s’est dit « prêt » à assumer la fonction de Premier ministre : « Je suis prêt à assumer cette fonction mais ce sera dans le dialogue avec nos partenaires. »
D’autres noms ont été évoqués comme l’ex-LFI Clémentine Autain ou François Ruffin.
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Publish date : 2024-07-09 20:50:00
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