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Par
Willane Djermoune,
publié le 08 juillet 2024
Durée de lecture :
3 min
Ce dimanche 7 juillet, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives anticipées, lui donnant une majorité relative à l’Assemblée nationale. Une coalition de gauche devrait être appelée à gouverner le pays, une nouvelle donne qui pourrait grandement changer le visage de l’Éducation nationale.
Avec 178 députés à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives ce dimanche 7 juillet. Sans majorité absolue, la coalition de gauche constitue la première force politique du pays, devant le parti d’Emmanuel Macron (150 sièges), et le Rassemblement National (143). Focus sur les propositions du programme présenté lors de la campagne en matière d’éducation.
Réinvestir dans l’école
Le dénominateur commun des propositions éducatives : réinvestir dans l’école. Là où le Rassemblement national a fait le choix de se concentrer sur la laïcité et l’autorité, ces questions ne sont pas traitées dans le programme du Nouveau Front populaire, qui axe ses réformes sur les moyens donnés aux établissements.
Dans cette optique, la coalition s’est fixé l’objectif d’effectifs à moins de 20 élèves par classe en moyenne. Cette mesure passerait par une campagne de recrutements de toute une diversité de professeurs – environ 160.000 enseignants seraient nécessaires. Le gouvernement hypothétique entend convaincre de nouveaux professeurs de rejoindre les rangs de l’Éducation nationale, en augmentant de 10% le point d’indice des fonctionnaires.
Une école 100% gratuite
La mesure phare du Nouveau Front populaire est la promesse d’une gratuité totale de l’école publique. L’État prendrait en charge les activités périscolaires, les fournitures, la cantine et les transports scolaires. Chiffrée par l’Institut Montaigne à environ 13 milliards d’euros, la mesure serait financée par des hausses d’impôt sur les revenus les plus élevés.
Pour l’enseignement privé, le Front populaire propose de conditionner un certain nombre d’aides à l’inclusion sociale. Cette proposition s’adosse aux conclusions du travail parlementaire du député LFI Paul Vannier, qui dénonce « un mécanisme de ségrégation socio-scolaire » financé par de l’argent public. En d’autres termes, un certain nombre d’établissements, subventionnés par de l’argent public, participent selon eux, par leur manque d’ouverture, à creuser des inégalités sociales.
Retour en arrière sur les dernières mesures
L’arrivée au pouvoir du Nouveau Front populaire signerait également la fin de Parcoursup : profondément opposés à la sélectivité, les représentants de la coalition souhaitent investir massivement dans l’université, pour ouvrir de nouvelles places et permettre à tous les étudiants d’accéder à la formation de leur choix.
Le « choc des savoirs », réforme présentée en début d’année, proposant la mise en place des groupes de niveau et d’horaires renforcés dans les zones d’éducation prioritaire, serait, elle aussi, abrogée par la coalition, qui souhaite mettre en avant la « liberté pédagogique ».
Le SNU, un « service militaire 2.0 », serait lui aussi supprimé. Considéré par beaucoup de partis de gauche comme « inutile » les 3 milliards d’euros mobilisés pour sa mise en place seront redirigés vers des associations de jeunesse.
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Publish date : 2024-07-08 11:15:00
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