Lors de l’annonce des résultats du second tour des élections législatives, à la soirée électorale de La France insoumise, à Paris, le 7 juillet. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »
Et les deuxièmes devinrent les premiers. A l’issue du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, la gauche, arrivée deuxième lors du premier tour, se hisse à la première place, dans un retournement de situation dont n’osaient rêver les états-majors. Le Nouveau Front populaire (NFP) serait en mesure d’envoyer de 172 à 192 députés à l’Assemblée nationale, selon les premières projections réalisées par Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI, LCP-Assemblée nationale. Soit au moins une vingtaine de plus que les 151 membres de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale qui avaient été élus en juin 2022.
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Si l’alliance de la gauche se trouve en tête – devant la coalition présidentielle (de 150 à 170 sièges), et le RN et ses alliés (de 132 à 152 sièges) –, son score reste cependant loin de la majorité absolue, qui suppose d’atteindre le seuil de 289 députés (sur 577).
A l’intérieur du NFP, ce second tour rebat les cartes des équilibres entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS). Les socialistes sont en passe de doubler leurs effectifs par rapport à 2022, avec une estimation comprise entre 63 et 69 sièges (contre 31 en juin 2022), et ainsi se rapprocher du groupe LFI, crédité de 68 à 74 députés (contre 75 lors de la dernière législature). LFI pourrait rester, de peu, le premier groupe à gauche, mais il ne serait plus dans une position dominante au sein de l’alliance.
« Magnifique élan »
Les Ecologistes seraient, quant à eux, en passe d’envoyer de 32 à 36 députés siéger dans l’Hémicycle (contre 23 en 2022), tandis que le Parti communiste français en ferait élire de 10 à 12, proche de la douzaine élue il y a deux ans.
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Se pose désormais la question de la capacité des partis de gauche à afficher une unité durable pour espérer gouverner. Comptabilisés ensemble, les partis de gauche dépassent la coalition présidentielle, estimée autour de 150 à 170 sièges. Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé pour saluer un « magnifique élan de mobilisation civique » débouchant sur un « résultat que l’on disait impossible ».
Le leader de LFI a immédiatement appelé Emmanuel Macron à solliciter l’alliance de gauche pour former un gouvernement. « Aucun subterfuge, arrangement ou combinaison ne serait acceptable, a-t-il prévenu. Le président a le pouvoir, a le devoir d’appeler le Nouveau Front populaire à gouverner, celui-ci y est prêt, le NFP respectera le mandat que lui ont donné les votes, la parole donnée sera tenue, le NFP appliquera son programme, rien que son programme mais tout son programme. »
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Publish date : 2024-07-07 18:55:38
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