Soirée électorale des Ecologistes avec Marine Tondelier, Cyrielle Chatelain, Marie Toussaint et les membres du parti à Paris, le 7 juillet 2024 pour le second tour des élections législatives anticipées. ISA HARSIN/SIPA
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« Je remettrai [lundi] matin ma démission au président de la République », a annoncé ce dimanche soir Gabriel Attal, après les premiers résultats qui donnent son parti derrière le Nouveau Front populaire, arrivé en tête au second tour des législatives. A gauche, le sujet Matignon a occupé une bonne partie des prises de parole pendant la soirée… avec quelques nuances.
Pour Jean-Luc Mélenchon, le premier à s’exprimer ; le président de la République doit « ou bien s’en aller, ou nommer un Premier ministre » issu du Nouveau Front populaire. A l’issue des des législatives, « ce n’est pas la politique qui continue, c’est le peuple qui est sorti des quartiers populaires, de la jeunesse », a martelé Jean-Luc Mélenchon.
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Raphaël Glucksmann l’a rapidement exclu des potentiels locataires de Matignon. L’eurodéputé socialiste a affirmé que Jean-Luc Mélenchon « ne sera pas Premier ministre ». « C’est ce que nous disons, c’est ce que nous avons répété […], c’est ce que tout le monde sait », a martelé Raphaël Glucksmann sur le plateau de TF1, en soulignant la diversité de la gauche.
Pour Marine Tondelier, c’est encore « trop tôt »
Marine Tondelier a préféré tempérer les premières spéculations autour de l’identité du prochain Premier ministre. « Nous allons gouverner » , a assuré la secrétaire nationale des Écologistes. C’est le « temps du travail et du collectif », a-t-elle affirmé. Pour la cheffe des Verts, il est encore « trop tôt » pour désigner un Premier ministre. « On continue avec exactement le même état d’esprit », « solide sur nos appuis » et « nos valeurs », a poursuivi Marine Tondelier, sous les applaudissements des militants.
Elue ce soir dans la 2e circonscription de l’Isère avec plus de 60 % des voix face à un candidat du Rassemblement national, Cyrielle Chatelain, l’ex-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée a assuré que les responsables des différentes forces de gauche ont brièvement échangé avant la publication des résultats, et que de nouveaux échanges auront lieu « plus tard dans la soirée ». Les écologistes ont récolté une trentaine de sièges, selon les dernières projections. Ils demandent au camp présidentiel de « reconnaître la nécessité d’instaurer une rupture »
Vers une réunion dès lundi pour s’accorder sur un nom ?
Pour Alexis Corbière, c’est « évident » : « le Premier ministre doit être membre du Nouveau Front populaire ». Selon lui, il reste à trouver « le point d’équilibre » à gauche. Victime de la purge chez LFI, Alexis Corbière a profité de sa prise de parole sur BFM TV pour insister sur un point : « le Front populaire devra être démocratique ».
Sa camarade Clémentine Autain, qui tient également une ligne autonome au sein de LFI, appelle les députés de gauche à se réunir lundi 7 juillet pour proposer un Premier ministre.
Autre membre du Nouveau Front populaire sur cette même ligne, François Ruffin appelle à gouverner « avec tendresse pour les Français ». « Les électeurs nous laissent une dernière chance pour la France. […] Nous devons apaiser et non brutaliser », a-t-il lancé depuis Flixecourt dans la première circonscription de la Somme où il a été réélu avec 52,96 % des voix.
« Si nous gouvernons, nous ne devons pas le faire comme Emmanuel Macron, nous devons le faire avec conscience que dans l’hémicycle nous n’aurons qu’une majorité très, très relative, et une minorité dans le pays, nous devons gouverner avec respect », a-t-il estimé.
Quoi qu’il en soit, le Premier ministre ne sera pas François Hollande. Elu député dans la Corrèze, il n’est « pas candidat » pour former un gouvernement.
Par Mathis Hardouin (avec AFP)
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Publish date : 2024-07-07 21:37:36
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