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Selon un sondage Toluna Harris Interactive publié ce mercredi 4 juillet, la majorité absolue pourrait échapper au Rassemblement national. Mais la perspective de voir le NFP obtenir plus de députés que le parti lepéniste le 7 juillet reste encore très incertaine, voire improbable, affirment les sondeurs.
Les plus de 200 désistements des candidats de la gauche et des macronistes auront-ils des répercussions sur le second tour ? À en croire une étude réalisée mercredi 3 juillet par Toluna Harris Interactive, le Rassemblement national pourrait obtenir entre 190 et 220 sièges, ce 7 juillet. Au soir du premier tour, ce même institut donnait jusqu’à 260 députés aux lepénistes.
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Le Nouveau Front populaire, quant à lui, décrocherait entre 159 et 183 sièges, et le camp présidentiel (Ensemble pour la République) entre 110 et 135. Enfin, Les Républicains (« canal historique ») seraient entre 30 et 50.
Que nous enseigne cette nouvelle projection, à trois jours du second tour ? Premièrement, que le jeu des désistements semble produire des effets. Un sondage Odoxa-Mascaret pour Le Nouvel Obs, la presse régionale et Public Sénat, paru ce jeudi, montre que le retrait de candidats face au RN fonctionne de façon extrêmement efficace sur l’électorat.
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Ainsi, 64 % des électeurs NFP et 49 % des électeurs Renaissance assurent que ces désistements les incitent « plus encore » à voter pour un adversaire politique et contre le RN. D’ailleurs, 71 % des Français pensent que « si le RN ne parvient pas à obtenir une majorité absolue aux élections législatives, ce sera la conséquence de ces désistements républicains ».
Pas plus de 200 sièges pour le NFP
Malgré tous ces retraits face au RN, l’obtention d’une majorité relative à gauche n’est absolument pas garantie, explique Gaël Sliman, président d’Odoxa. C’est même « une hypothèse totalement écartée ». Même les projections les plus optimistes, comme celle de Toluna Harris Interactive, ne donnent qu’un peu moins de 200 sièges à la coalition de la gauche.
La question est donc désormais de savoir avec qui le camp présidentiel peut gouverner au sein d’une « grande coalition ». Si, mathématiquement, un gouvernement d’union nationale peut en effet décrocher la majorité absolue, politiquement, c’est une autre histoire.
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« L’hypothèse d’une majorité absolue type ‘arc républicain’ paraît très compromise », analyse Gaël Sliman. « Il faudrait une coalition qui irait des Insoumis aux Républicains en passant par le camp présidentiel. Or, on ne peut pas imaginer que des Insoumis puissent gouverner avec des LR. »
Aussi, une coalition comme le souhaite Emmanuel Macron, qui irait de la droite à la gauche en excluant LFI, « ne serait pas non plus crédible », poursuit le sondeur. « Ça ne suffirait pas, puisqu’on sait déjà qu’une moitié des élus de gauche qui vont siéger dans l’hémicycle le 7 juillet seront issus de LFI ».
Les partenaires possibles d’une éventuelle coalition semblent en tout cas se rejoindre pour dire que les discussions au lendemain du scrutin devraient se faire à partir du Parlement et non de l’Elysée.
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Publish date : 2024-07-05 04:45:00
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