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Réélu député de la 4e circonscription de la Haute-Garonne au premier tour des législatives anticipées, dimanche 30 juin, François Piquemal ne cache pas son envie de « proposer une alternative » pour les municipales de 2026 à Toulouse. Portrait express.
Pour ces législatives anticipées, dont le second tour à lieu dimanche 7 juillet, et cette campagne éclair, il use de la métaphore sportive, clin d’œil à l’Euro : « Dans la politique, il y a beaucoup de ressemblances avec un match de foot, des retournements de situation, tout est ouvert », a confié, lundi 1er juillet, le député LFI sortant, au lendemain de sa réélection sur la 4e circonscription de la Haute-Garonne au premier tour avec 53,39 % des voix sous la bannière Nouveau front populaire (NFP).
Des taux de 88 % dans certains bureaux
Obtenant même 88 % dans certains bureaux toulousains (75 dans la 4e circonscription). De quoi donner des ailes à ce professeur de lettres et d’histoire-géographie au lycée professionnel du Mirail (en disponibilité depuis 2022), âgé de 39 ans. L’ex-porte-parole du DAL 31, militant depuis une vingtaine d’années dans le tissu associatif toulousain (soutien scolaire, Secours populaire…), est aussi capable de radicalité en matière de droit au logement.
« Je poursuis mes engagements… »
« Je suis quelqu’un qui poursuit ses engagements dans les champs politiques, mais j’ai commencé à militer il y a vingt ans », explique François Piquemal qui évoque deux périodes clés de son engagement : son séjour de six mois au Mali, en 2012, au profit d’associations d’Afrique de l’Ouest, et son long passage et ses coups de gueule au DAL31. Le quadragénaire, élu de l’opposition municipale à Toulouse, n’a pas sa langue dans sa poche sur le bilan de la municipalité. Ses coups échangés avec le maire de Toulouse, jusqu’à sa démission fin 2022, ont marqué chaque séance du conseil municipal.
« Proposer une alternative pour 2026 »
Aux municipales de 2020, il figurait sur la liste Archipel Citoyen et n’exclut pas, en l’état, de tenter sa chance en 2026. « En 2017, la circonscription avait été enlevée par la macronie, que nous avons reprise en 2022, mais cette fois nous avons 6 000 électeurs de plus. J’y vois trois dynamiques : le programme du NFP qui a séduit, la superbe campagne des militants et le travail de terrain pour convaincre. En 2022, personne ne prévoyait ma victoire. Je pense que Moudenc met les Toulousaines et les Toulousains en danger, il devient le passe-droit du RN et engage sa responsabilité de républicain en n’appelant pas à faire barrage à l’extrême droite. Il montre son visage le plus sombre. Il est donc de notre responsabilité de proposer une alternative pour les municipales de 2026. Qui l’incarnera ? Pour l’instant, ce n’est pas la priorité. Même avant la dissolution, on m’y encourageait. »
Jusqu’à dimanche, François Piquemal veut s’attacher à soutenir « mes camarades des autres circonscriptions et aider à ce qu’un maximum de députés NFP soient élus pour créer une majorité à l’Assemblée nationale ».
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Publish date : 2024-07-01 15:00:00
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