Sa prétention à diriger le pays n’a pour but que de rendre caduque une victoire déjà improbable.
Car l’attitude de Jean-Luc Mélenchon ne traduit pas seulement l’amertume de s’être vu poussé sur la touche et finalement mis à l’écart du Nouveau Front populaire, elle répond à une stratégie politique. Candidat annoncé à la présidentielle de 2027, Jean-Luc Mélenchon a vu sa feuille de route chamboulée par la dissolution de l’Assemblée et surtout par la constitution, sans lui, de l’union des gauches rééquilibrée à la faveur des socialistes. C’est pour contrer cette union susceptible de mettre définitivement à mal ses ambitions qu’il a dès les premiers jours multiplié les chausse-trappes. La purge des « frondeurs » (Corbière, Garrido, Simmonet, Davi, Mathieu) comme les accusations proférées contre Ruffin ou Autain procèdent de cette stratégie. Et sa prétention à diriger le pays, alors que nul à gauche (mis à part ses affidés) ne le propose ni l’envisage, n’a pour but que de rendre caduque une victoire déjà improbable.
Convaincu (ou espérant) que le chaos sortira des législatives, Jean-Luc Mélenchon se rêve toujours en unique leader de l’opposition à l’extrême droite qui justifierait sa fameuse méthode « du bruit et de la fureur ». Face à cette réalité les responsables du Nouveau Front populaire ont une urgence à clarifier leur position et prendre leurs distances. Plusieurs voix, de Clémentine Autain à François Hollande, se sont fait entendre ce week-end. D’autres suivront, convaincus que l’avenir de l’union des gauches passe par la rupture avec Jean-Luc Mélenchon.
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Publish date : 2024-06-23 19:17:23
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