Quel leadership à gauche ? C’est l’un des questions qui se posent depuis la constitution du Nouveau Front populaire. Selon l’enquête LegiTrack d’OpinionWay-Vae Solis pour « Les Echos » et Radio Classique, en cas de victoire du Nouveau Front populaire aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains, à la question de savoir qui serait le meilleur Premier ministre, 44 % des Français citent une personnalité issue du Parti socialiste et 25 % une personnalité issue de La France insoumise.
Dans le détail, 25 % estiment que la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann , serait alors le meilleur Premier ministre. En deuxième position sur ce podium, 15 % choisiraient le député LFI sortant de la Somme et candidat à sa réélection, François Ruffin.
Un problème Mélenchon
Il est suivi, auprès des Français, par l’ancien président socialiste François Hollande (14 %), puis à égalité, à seulement 7 %, par l’ex-candidat communiste à l’élection présidentielle Fabien Roussel et par Jean-Luc Mélenchon. « On a là, la confirmation d’un problème Jean-Luc Mélenchon dans l’opinion, qui arrive même loin derrière François Hollande », relève Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay.
Auprès des Français qui déclarent vouloir voter pour le Nouveau Front populaire, les choses sont un peu différentes : 38 % d’entre eux citent un Premier ministre issu du Parti socialiste et 47 % de La France Insoumise.
Dans le détail, il y a tout d’abord un match très serré, avec 30 % des électeurs potentiels du Nouveau Front populaire qui citent Raphaël Glucksmann et 29 % François Ruffin. Quant à François Hollande, seuls 5 % estiment qu’il serait alors le meilleur Premier ministre. Jean-Luc Mélenchon, lui, arrive très loin derrière François Ruffin, avec 11 %.
« Même s’il fait mieux qu’auprès de l’ensemble des Français, il est très loin derrière François Ruffin y compris dans l’électorat du Nouveau Front populaire, conscient qu’il n’est pas un atout, clairvoyant sur son rejet dans l’opinion », explique le sondeur.
Regard critique sur la pérennité de l’alliance
Quant à l’alliance du Nouveau Front populaire, à laquelle Emmanuel Macron ne s’attendait pas en prononçant la dissolution , les Français estiment massivement, à 81 %, qu’elle est « une alliance de circonstances destinée à obtenir le meilleur résultat électoral ». Pour se qualifier pour le second tour, il faut en effet passer le seuil de 12,5 % des inscrits. Selon le niveau de participation, la barre pour pouvoir se maintenir peut être assez élevée. Ils sont seulement 17 % à penser qu’il s’agit d’une véritable alliance de gouvernement.
Même auprès de son électorat, le Nouveau Front populaire est vu à 70 % comme une alliance de circonstances et à 27 % comme une véritable alliance de gouvernement. « L’expérience de la Nupes pèse et les divergences profondes qui ont émergé, notamment pendant la campagne des européennes, aussi, analyse Bruno Jeanbart. Il y a dans cet électorat une adhésion très forte à cette alliance et en même temps, un regard assez critique sur sa pérennité. »
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Publish date : 2024-06-22 06:10:00
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