Justine Guyot (PS) retire sa candidature aux élections législatives dans la Nièvre et laisse le champ libre à Christian Paul
Saluant la décision de Justine Guyot, Christian Paul précise :
Maintenir deux candidatures, c’était prendre un risque énorme. Je n’ai pas exercé de pression mais il y a eu beaucoup d’échanges, plusieurs heures de discussion. Je me réjouis de cette décision, qui nous engage collectivement.
Pas la candidature du renouvellement
Voilà donc l’ancien député de retour dans la bataille politique pour la seconde circonscription, cette immense superficie qui englobe la majeure partie rurale de la Nièvre, y compris le Morvan, mais aussi Varennes-Vauzelles et Decize. « Ce qui a fait la décision ? Je connais par cœur cette circonscription et j’ai la capacité de travailler avec tout le monde, avec l’ensemble des gauches, localement. »
En revanche, sa candidature risque de décevoir les électeurs en attente de renouvellement de la vie politique. Secrétaire d’État à l’Outre-mer entre 2000 et 2002 dans le gouvernement de Lionel Jospin, Christian Paul a déjà exercé quatre mandats de député, entre 1997 et 2017. Il justifie ce retour par l’urgence et la gravité de la situation : « Je n’imaginais pas un instant refaire une campagne législative. Ce n’est pas un désir, c’est un devoir, quand l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Il y a à l’Assemblée nationale des gens de toutes générations, c’est représentatif de la vie politique française et si je suis élu, je ne serai pas le doyen. »
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Redevenu maire de Lormes depuis 2021, il a vu ces dernières années le vote RN progresser et s’enraciner dans la campagne nivernaise, jusque dans son fief. « Et j’ai vu avec effroi qu’il n’y avait pas de réponse apportée », déplore-t-il. « Il y a dans notre pays une urgence sociale à la mesure de l’urgence politique. C’est encore plus difficile de se déplacer, de manger, se chauffer, envoyer ses enfants à l’école ou à l’université, accéder aux services publics… Le vote RN est un vote contre un système politique. Mais le RN ne défend pas les gens, ne les écoute pas, en tout cas pas les plus modestes. »
L’épouvantail RN
C’est avec ces arguments qu’il espère convaincre les électeurs de la seconde circonscription de choisir le Nouveau Front populaire, dès le premier tour, dimanche 30 juin. Pas une mince affaire, en moins de deux semaines.
« La campagne sera courte mais plus intense que jamais », prévoit-il.
Il faut se jeter dans cette bataille pacifiste. Il y a beaucoup de gens qui votent RN, mais aussi beaucoup de gens qui ne votent pas, ou plus. Je n’aurai pas le temps d’aller dans toutes les communes mais avec les gens qui iront pour moi, nous nous adresserons à ces abstentionnistes.
Pour tenter de ravir la circonscription à Renaissance et de contrer le RN, qui, après les élections européennes, fait figure d’épouvantail.
Jean-Mathias Joly
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Publish date : 2024-06-17 17:12:00
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