Quasi inconnu la semaine dernière, extrêmement controversé depuis. En quelques jours, Raphaël Arnault est devenu l’un des candidats aux législatives dont les réseaux sociaux, et donc souvent les médias, parlent le plus.
La raison ? Ce Lyonnais de 29 ans a été désigné par La France insoumise (LFI) et le Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription du Vaucluse alors qu’il est… fiché S. C’est-à-dire qu’il appartient à un registre policier de plus de 30.000 noms recensant les individus potentiellement dangereux pour la sécurité nationale.
Cette inscription, le presque trentenaire le doit à son appartenance à La Jeune Garde. Il est porte-parole de ce mouvement antifasciste d’ultragauche connu notamment pour des actions violentes. Lui-même fait l’objet de plusieurs accusations, que ce soit d’agression ou de menace. Alice Cordier, la directrice du Collectif identitaire féministe Némésis, dit ainsi l’avoir enregistré en train de proférer des menaces de mort à son encontre.
Récemment, Raphaël Arnault avait encore dû s’expliquer devant la police pour apologie du terrorisme. Il venait alors de signifier, sur les réseaux sociaux, sa « solidarité » avec « la résistance palestinienne » après les attaques sanglantes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier.
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Sur son profil X, le Lyonnais se revendique « Militant contre l’ext(rême)-droite ». « 3,2,1 : fascistes en sueurs », a-t-il encore posté pour annoncer son investiture par le Nouveau Front populaire samedi.
Sauf que son parachutage en règle, alors qu’il était candidat dans sa ville en 2022, ne passe pas non plus dans son propre camp. Les forces de gauche du département ont apporté lundi leur soutien à un autre candidat. « On ne peut pas s’accommoder d’un candidat parachuté qui ne connaît pas le territoire. Et puis, on ne peut pas faire partie d’un mouvement violent et dire qu’on est pour la démocratie », a expliqué le sénateur socialiste de Vaucluse, Lucien Stanzione.
« Des propagandes mensongères »
« Il a un profil trop extrémiste, c’est pourquoi l’arc de gauche humaniste, social-démocrate, dont je fais partie ainsi que la maire d’Avignon Cécile Helle, a décidé de soutenir Philippe Pascal, ancien inspecteur du travail, bien connu sur le territoire des travailleurs et gens en difficulté », a-t-il ajouté.
Raphaël Arnault, lui, a indiqué dans le quotidien régional La Provence que les accusations de violence le visant sont « des propagandes mensongères ». « Qu’on me sorte les condamnations ! », a-t-il ajouté, lui qui avait aussi été violemment agressé, par des membres du groupe d’extrême-droite « Zouaves Paris », en septembre 2021.
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Publish date : 2024-06-17 10:08:00
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