Tous les jeudis à 7h30
Recevez en avant-première les informations et analyses politiques de la rédaction du Point.
Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l’adresse email :
Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.
Dans un entretien accordé au Figaro ce vendredi 21 juin, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur les récentes déclarations de François Ruffin, qui avait critiqué les non-investitures de certains cadres de LFI, en opposition avec la ligne défendue par le triple candidat à la présidentielle. « François a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse. Je n’ai jamais dit de mal de lui, et je n’en dirai pas plus aujourd’hui qu’hier », observe Jean-Luc Mélenchon.
« D’ailleurs, il a été réinvesti par LFI comme Clémentine Autain. Ils ne l’ont pas refusé avant la clôture des inscriptions ! Où est la “purge” qu’on m’attribue ? Mais je ne mérite pas sa vindicte blessante. Pas sûr qu’elle serve ses ambitions », poursuit le fondateur de LFI, amer.
Le 15 juin, à la suite du dépôt des listes du mouvement pour les élections législatives anticipées, François Ruffin avait pris la parole sur le réseau social X pour dénoncer l’absence d’investiture d’Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonet, Frédéric Mathieu et Hendrik Davi. Les cinq députés sortants partagent la remise en cause de la ligne de Jean-Luc Mélenchon.
Dimanche soir, la gauche, éparpillée, était ratatinée par l’extrême droite. C’était la nuit noire. Puis une bouteille à la mer, le Front populaire, tous unis derrière une seule bannière. Enfin des jours de négociations pour aboutir un accord qui rallumait la lumière.
Chacun…
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) June 15, 2024
« La direction de La France insoumise, loin de se mettre à la hauteur de ce moment, s’abaisse aux pires combines. L’extrême droite tape à la porte du pouvoir. Et que font-ils ? Ils divisent. Ils purgent des candidats sortants, sans autre motif qu’ils et elles ont une parole libre, sans laisse ni muselière », avait notamment écrit François Ruffin.
Comme Jean-Luc Mélenchon le souligne, François Ruffin a pourtant lui-même été réinvesti par LFI. « Merci, mais : je ne vous ai demandé aucune investiture, aucune autorisation. Je ne suis pas passé sous les fourches caudines de votre bêtise, votre sectarisme », avait réagi le député de la Somme au moment de l’annonce.
Climat tendu chez LFI
Alors que l’identité du locataire de Matignon en cas de victoire de la coalition des gauches demeure inconnue, François Ruffin avait emboîté le pas à Jean-Luc Mélenchon en disant se sentir lui aussi « capable » d’assurer la fonction de Premier ministre. Dès l’annonce de la dissolution de l’Assemblée le 9 juin, le député de la Somme avait été à l’initiative de la tentative – réussie – d’union de la gauche autour d’un Nouveau Front populaire.
Interrogée sur BFMTV ce vendredi également, la cheffe de file sortante des députés LFI, Mathilde Panot, a affirmé que « ça sera à lui [François Ruffin] de déterminer » s’il siégera à nouveau parmi les élus Insoumis lors de la prochaine mandature. « Nous n’avons jamais dit du mal de François Ruffin, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons commencer », a-t-elle ajouté, reprenant la formule de Jean-Luc Mélenchon.
Plus tôt dans la semaine, Mathilde Panot s’était retrouvée malgré elle dans une polémique après qu’Alexis Corbière a été accusé de la traiter de « poissonnière » lors d’un meeting du Nouveau Front populaire à Montreuil, près de Paris.
Source link : https://www.lepoint.fr/politique/nouveau-front-populaire-jean-luc-melenchon-regle-ses-comptes-avec-francois-ruffin-21-06-2024-2563566_20.php
Author :
Publish date : 2024-06-21 09:07:00
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.
