La fenêtre de tir avait été soigneusement délimitée. Mardi à 19 heures, à une petite heure de l’entretien accordé par Emmanuel Macron au JT de France 2, les représentants du Nouveau Front populaire sont sortis du bois – après dix-sept jours de tractations infructueuses – pour proposer le nom de Lucie Castets pour Matignon. Une façon de contraindre le président de la République à se positionner rapidement. En vain.
La candidature de la haute fonctionnaire, engagée dans la défense des services publics, a été, sinon balayée, au moins survolée par le chef de l’État. «Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique», mais «quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée», a fait valoir Emmanuel Macron lors de son interview. Avant d’imposer son propre calendrier : «Jusqu’à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l’avancée de ces discussions, ce sera de ma responsabilité de nommer un premier ministre.»
À l’antenne de France Inter ce mercredi matin, Lucie Castets a dénoncé «l’inconséquence du président de la République», coupable selon elle d’un «déni de démocratie». Pas de quoi décourager l’économiste qui a mis un point d’honneur à maintenir sa candidature : «Un espoir est levé, je suis prête, nous sommes prêts et je demande au président de la République de prendre ses responsabilités et de me nommer première ministre.» L’actuelle tête de la Direction des Finances et des Achats de la Ville de Paris s’est par ailleurs engagée à gouverner sur la base du programme du NFP, faisant ainsi fi des appels d’Emmanuel Macron à élargir la majorité. «Une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds», a tranché Lucie Castets.
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Publish date : 2024-07-24 08:12:53
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