POLITIQUE – Fugue américaine. Les députés du Nouveau Front populaire réagissent en masse à la décision de Joe Biden de ne pas briguer sa réélection à la Maison Blanche. Nombreux élus saluent le geste du président de 81 ans, et plusieurs d’entre eux s’amusent à dire leur préférence pour l’après.
C’est Kamala Harris, la vice-présidente américaine, et candidate déclarée à la succession de Joe Biden, qui a semble-t-il les faveurs de ces parlementaires intéressés par la situation outre-Atlantique. Elle frôle même le consensus, un mot cher à la gauche ces derniers temps.
« Je voudrais que quelque chose se passe et qu’on assume les valeurs démocrates, progressistes, c’est pour ça que je trouve que la candidature de Kamala Harris est incroyable », a ainsi expliqué la députée écologiste Sandrine Rousseau ce lundi 22 juillet sur BFMTV, à l’unisson de plusieurs dirigeants de son parti, dont Marine Tondelier.
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Dans le même esprit, la porte-parole du Parti socialiste (et nouvelle députée des Yvelines) Dieynaba Diop évoque la responsable américaine, âgée de 59 ans, comme « le rempart pour redonner espoir à des millions d’Américains », « face aux populismes et au projet dangereux de Trump. »
Leur collègue Steevy Gustave, député écolo de l’Essonne, plaide-lui plutôt pour Michelle Obama. Elle pourrait « être une présidente exceptionnelle », assure-t-il, sur les réseaux sociaux, en louant cette personnalité très populaire aux États-Unis, mais qui a toujours nié un intérêt pour la Maison-Blanche. Le tout avec un hashtag « #GoMichelleObama » qui concurrence le « #YesWeKam » des partisans de Kamala Harris.
Quoi qu’il en soit, l’engouement de ces élus tranche quelque peu avec le marasme dans lequel se trouve la gauche en France, incapable de sortir un nom pour Matignon depuis deux semaines. Alors que le Nouveau Front populaire revendique toujours sa victoire aux élections législatives, il voit la deuxième candidate sérieuse à la fonction de Premier ministre jeter l’éponge.
La diplomate Laurence Tubiana a effectivement publié un communiqué ce lundi matin pour se retirer de la course, constatant les « oppositions » que suscite son profil au sein du NFP. Voilà donc l’alliance des gauches de retour à la case départ, sans solder la question centrale d’un profil modéré ou plus radical.
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Dans ce contexte, le message publié par l’insoumise Danièle Obono à propos de la situation aux États-Unis vient rappeler les fractures qui parcourent le Nouveau Front populaire et qui compliquent les négociations. « Quelle que soit la personne que la direction du parti démocrate choisira, elle ne sera pas de gauche », écrit ainsi la députée sur les réseaux sociaux, à l’adresse de ceux « qui s’exaltent un peu vite sur Kamala Harris ou Michelle Obama maintenant que Génocide Joe Biden est hors course. »
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Publish date : 2024-07-22 11:00:09
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