POLITIQUE – Après que Jean-Luc Mélenchon a de nouveau appelé Emmanuel Macron à « nommer un Premier ministre NFP sans tarder », l’insoumis a accordé plusieurs interviews à la presse européenne ce dimanche 21 juillet pour expliquer sa vision de la situation politique du moment dans l’Hexagone.
L’occasion de marteler le discours qu’il tient depuis le second tour des élections législatives. « Il n’y [a] qu’une seule façon démocratique pour [Emmanuel Macron] de sortir de la crise institutionnelle : partir, revoter et élire son remplaçant », affirme Jean-Luc Mélenchon dans les colonnes du journal italien La Repubblica. Et pour cause, l’ancien candidat à la présidentielle en est convaincu : « Si tout le monde bloque tout, la cocotte-minute va exploser », ce qui pourrait donner « d’un seul coup dix points supplémentaires » à Marine Le Pen.
Ainsi, le leader insoumis se projette sur un possible second tour de l’élection présidentielle consécutive à une démission du chef de l’État. À ce moment, « nous verrons quel projet les Français préfèrent : le mien ou celui de Marine Le Pen », lance-t-il. « Je dirai aux Français : “Entre elle et moi, vous choisissez, mais ne croyez pas qu’il n’y aura pas de conséquences” », ajoute-t-il, convaincu que son projet l’emporterait sur celui de l’extrême droite.
Mélenchon rappelle les 1,7 % du PS à la présidentielle de 2022
Car en l’état actuel des choses, « il vaut mieux laisser le Front populaire gouverner », poursuit l’insoumis, qui nuance au passage les difficultés du Nouveau Front populaire à s’accorder sur le nom d’un Premier ministre : « La discussion se poursuit. Les Allemands et les Espagnols ont mis des mois à former un gouvernement. »
Dans une interview publiée le même jour dans le quotidien espagnol de référence, El Pais, Jean-Luc Mélenchon est par ailleurs interrogé sur un sondage dans lequel 78 % des Français ont une opinion défavorable de lui.
« J’ai de grands yeux, je parle avec les mains, je suis latin. Donc pour les gens de la bonne société, ce genre d’homme sent le soufre », explique-t-il. Avant de glisser un tacle appuyé au Parti socialiste : « Mais c’est moi qui ai obtenu près de 22 % au premier tour de la présidentielle de 2022, contre 1,7 % au PS. Donc je m’en fous, et si 78 % des Français ne veulent pas de moi, il me reste 22 %. Avec ça, je suis au second tour de l’élection présidentielle. Et là, on verra qui ils détestent le plus : moi ou Le Pen. »
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Publish date : 2024-07-21 14:51:32
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