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La présidente sortante de l’Assemblée nationale estime qu’«il faut respecter le Parlement».
En l’abscence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, les tractations pour Matignon continuent d’aller bon train. Fort d’une courte majorité relative, le Nouveau Front populaire tente ainsi d’imposer l’un des siens pour la fonction de premier ministre. Tout en sachant la difficulté de gouverner avec une assise de seulement 184 députés à l’Assemblée nationale. Ce casse-tête parlementaire a poussé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, à évoquer la possibilité de recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour abroger la réforme des retraites, mesure phare du programme du NFP. «Ce qui s’est fait par 49-3 peut se défaire par 49-3. En l’occurrence, il s’agirait d’un parallélisme des formes», s’est justifié le socialiste alors que la réforme repoussant l’âge de départ à la retraite à 64 avait été adoptée en avril 2023 via ce même outil constitutionnel – qui permet à l’exécutif d’adopter un texte sans vote.
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«Je suis extrêmement inquiète»
Une hypothèse aussitôt étrillée par Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance des Yvelines et candidate à sa reconduction à la présidence de l’Assemblée. «Lorsque j’entends certains [des] dirigeants [du NFP] dire qu’ils vont gouverner à coups de 49-3 ou à coups de décrets, je suis extrêmement inquiète de cette vision de la démocratie à géométrie variable, selon qu’on est dans l’opposition ou qu’on se prétend être dans une certaine majorité», a-t-elle déclaré ce mardi matin sur France Inter. Par ailleurs, le Nouveau Front populaire ne serait, d’après elle, «pas en capacité de gouverner, puisqu’il a une assise parlementaire beaucoup trop faible».
Toutefois, les perspectives de gouvernance proposées par Olivier Faure n’ont pas trouvé d’approbation partout à gauche. À l’instar de Sandrine Rousseau, députée réélue de la 9e circonscription de Paris, qui affirme que «le Nouveau Front populaire ne gouvernera pas par 49-3». «Nous respecterons les équilibres de l’Assemblée. Nous chercherons des majorités texte par texte, amendement par amendement. C’est une démocratie parlementaire, c’est l’esprit du Parlement», a tranché l’écologiste. «C’est ce qui a tellement manqué dans les deux années que nous venons de vivre», s’est-elle émue alors que le gouvernement d’Élisabeth Borne avait eu recours au 49-3 à 23 reprises.
«Tartuffes»
En voulant pointer les contradictions de la gauche, Yaël Braun-Pivet a reçu une pluie de critiques. «20 fois, le 49.3 sous Élisabeth Borne, en 18 mois. Une réforme des retraites sans vote à l’Assemblée. Record de sanctions contre les députés. Ils devraient se faire tout petits, faire preuve d’humilité mais continuent à donner des leçons. Tartuffes», a réagi sur X le député de la Somme François Ruffin. Tandis que la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier, s’est fendue d’une question pétrie d’ironie sur le réseau social d’Elon Musk : «C’est quand le prix de l’humour politique déjà ?». Autre interrogation mordante et rhétorique du communiste Ian Brossat : «Qu’est-ce que l’audace ?». De son côté l’écologiste Sandrine Rousseau s’est contentée d’un «C’est osé», après les propos de Yaël Braun-Pivet.
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Publish date : 2024-07-09 14:48:46
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