Les entrepreneurs sont particulièrement préoccupés par la hausse du smic défendue par l’alliance de gauche.
Publié le 08/07/2024 11:54
Temps de lecture : 1 min
François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
« Nous sommes inquiets », a reconnu le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin, lundi 8 juillet sur franceinfo, après la victoire du Nouveau Front populaire aux élections législatives. « En matière économique », le programme du Nouveau Front populaire « a quelque chose d’un peu inquiétant pour les entreprises », selon lui.
« Nous, entrepreneurs, avons besoin de stabilité, de lisibilité, de visibilité, a-t-il expliqué. On se retrouve dans une situation démocratique où on a perdu les trois ». « En matière économique, on a besoin de cela pour investir, pour embaucher, pour recruter », a-t-il ajouté. L’augmentation du smic à 1 600 euros net, une des mesures phares de l’alliance de la gauche, va « fragiliser notre économie », a-t-il estimé. « La propreté, le service à la personne, la sécurité, ce sont des branches professionnelles, des filières professionnelles qui vendent uniquement du taux horaire de la main d’œuvre, qui sont sur des marchés extrêmement concurrentiels », a-t-il précisé. En cas d’abrogation de la réforme des retraites, autre pilier du programme du NFP, François Asselin dit craindre « une réaction immédiate » des marchés.
Au lendemain d’un scrutin où aucun camp politique n’a obtenu de majorité absolue à l’Assemblée nationale, François Asselin concède que les entreprises sont comme « en suspension ». Avec une coalition de gauche arrivée en tête mais sans majorité relative, deux risques, selon lui, se profilent : « Une politique un peu radicale en matière économique, qui va effrayer tous les acteurs économiques. L’autre risque est qu’il ne se passe rien, or, le pays a besoin de bouger « .
Après la dissolution, les organisations patronales avaient toutes dénoncé des risques économiques liés à certains programmes et à la fragilité des finances publiques, alors que la dette de la France s’était creusée à presque 3,160 milliards euros à fin mars. « Pendant que, c’est un peu le bazar au niveau politique, il ne faudrait pas que la fin du bazar soit sifflée par l’extérieur, à savoir nos créanciers », s’est-il inquiété.
Source link : https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/legislatives-nous-sommes-inquiets-reconnait-la-cpme-apres-la-victoire-du-nouveau-front-populaire_6653778.html
Author :
Publish date : 2024-07-08 09:54:35
Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.