On sait que c’est une question épineuse depuis le début de cette campagne législative, mais pas question de trébucher sur cet écueil. Un mot, un seul, sur toutes les lèvres au sein du nouveau Front populaire : « consensus ». C’est ce que répètent les membres de l’alliance de gauche depuis des jours, avant même qu’on ne sache que le nouveau Front populaire serait en tête.
Au second tour, Marine Tondelier, la patronne des écologistes, l’a redit ce matin sur France Inter : « Moi, je pense que la meilleure méthode, c’est le consensus. C’est-à-dire arriver à des solutions intelligentes en travaillant intelligemment entre nous. Trouver à chaque fois, non pas le rapport de force, qui a deux ou trois voix de plus, ou indiquer que c’est telle personne qui a gagné par une forme de bras de fer interne, mais trouver des solutions intelligentes collectivement. »
Plusieurs noms circulent, et il faudra décider rapidement
Une façon à nouveau de mettre de côté Jean-Luc Mélenchon, beaucoup trop clivant pour les socialistes, les écologistes et les communistes. Pourtant, la question de l’incarnation risque encore de diviser. Car Jean-Luc Mélenchon reste dans la course à Matignon, assure de son côté l’une de ses proches, la députée Mathilde Panot.
D’autres noms en réalité circulent, comme ceux du socialiste Boris Vallaud ou de l’écologiste Marine Tondelier, justement. Les responsables du Nouveau Front populaire veulent à la fois prendre le temps du consensus, mais ne pas trop tarder à donner un nom. Les discussions ont commencé dès dimanche soir, les leaders des quatre principaux partis du nouveau Front populaire se sont vus dans la nuit. Une réunion qui a duré trois heures et qui va reprendre en fin d’après-midi, à 17h, selon nos informations.
Sur franceinfo ce matin, le patron du PS, Olivier Faure, insiste sur la nécessité pour le Nouveau Front populaire de s’entendre vite : « Il faut que dans la semaine, nous puissions être en mesure de présenter une candidature pour Matignon, et faire en sorte d’obliger le chef de l’État à tenir compte de cette situation. »
Les socialistes misent sur les ralliements de gauche au NFP
Un nom sera donc donné dans la semaine, c’est ce que martèlent plusieurs ténors du NFP, tout en disant qu’il faut quand même prendre son temps. « Je ne veux rien précipiter », indique par exemple le numéro 2 du PS, Pierre Jouvet. L’issue des négociations est en tout cas pour l’instant incertaine, tant les rapports de force entre LFI et le PS se sont rééquilibrés.
À l’issue de ce second tour, le parti de Manuel Bompard est en effet la principale force du Nouveau Front populaire, avec 74 sièges. Devant le PS (59 sièges), les Écologistes (28 sièges) et le PCF (9 sièges, insuffisant pour constituer un groupe).
En revanche, si le PS parvient à faire revenir en son sein les dissidents socialistes (ceux qui, comme Martine Froger et Jérôme Guedj, ont refusé de se présenter sous l’étiquette NFP), et une partie des élus divers gauche, il peut espérer réunir 79 élus, cinq de plus que LFI.
Les Écologistes espèrent eux aussi augmenter leurs rangs, en passant de 28 à 32 députés après répartition, et le PCF pourrait compter sur des élus ultramarins pour franchir la barre des 15 élus, le seuil pour pouvoir former un groupe parlementaire.
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Publish date : 2024-07-08 13:07:57
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