POLITIQUE – Après l’euphorie de la victoire surprise aux élections législatives, le temps de la réflexion. Et des premières incertitudes. Sauf rebondissement ou alliance de dernière minute, c’est en effet vers le Nouveau Front populaire qu’Emmanuel Macron devrait se tourner pour former un prochain gouvernement. Tout un tas de questions restent néanmoins à trancher, à commencer par l’identité du futur Premier Ministre. « Je ne vais pas vous mentir en vous disant que ce sera simple, ni facile, ni confortable. Mais comme ce que fait le Nouveau Front populaire depuis trois semaines, nous allons y arriver », a tenté de rassurer Marine Tondelier au micro de France Inter lundi matin.
Si la secrétaire nationale des Écologistes assume de « vouloir prendre le temps de faire les choses bien », elle précise aussi que « la logique institutionnelle voudrait que le président de la République appelle aujourd’hui formellement les chefs de partis pour leur demander un nom de Premier Ministre ». Si Emmanuel Macron décroche son téléphone dans la journée, les leaders de gauche auront-ils un nom à leur soumettre ? Tous assurent qu’ils ont « travaillé une bonne partie de la nuit » passée après le second tour. Publiquement, aucun nom ne se dégage plus qu’un autre, même si deux semblent hors-jeu : François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Pour le reste, tout est ouvert. Y compris une personnalité inattendue, issue de la société civile.
« Ça avance »
Les responsables de gauche appellent en tout cas ce lundi matin à ne pas trop laisser filer les jours. « Le plus vite sera le mieux, défend Clémentine Autain, réélue députée en Seine-Saint-Denis, sur BFM TV. Si ça prend la semaine, ça prend la semaine, si ça prend dix jours, ça prend dix jours. Mais il y a urgence à se mettre d’accord. » « Je fais partie des noms qui sont cités », admet-elle par ailleurs à propos d’un poste de Premier Ministre, tout en indiquant : « la bonne personnalité est celle qui sera choisie par notre mouvement ». « Marine Tondelier fait partie des candidatures », cite aussi, par exemple, Clémentine Autain.
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« Ça avance », sourit Sandrine Rousseau sur la même antenne ce lundi matin. « Nous sommes le premier groupe, et donc la responsabilité d’Emmanuel Macron est d’appeler et de demander au Nouveau Front populaire de lui proposer un nom, ce que nous allons d’ailleurs faire dans la semaine », déclare la députée EELV, qui a été réélue dès le premier tour.
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« Il faut que dans la semaine, nous présentions une candidature pour Matignon », assure de son côté Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, sur France Info. Il indique avoir « commencé à discuter dès hier soir » avec ses partenaires.
« Le plus dur commence ce matin », considère aussi Yannick Jadot. Le sénateur écolo consède toutefois qu’il va falloir « laisser quelques jours à l’Assemblée nationale pour s’organiser et tenter de gouverner le pays ». Restent à trancher la méthode et d’épineuses questions, sur la répartition des postes clés notamment. Qui pour siéger au perchoir ? Qui pour entrer à Matignon ? Qui pour devenir ministre de l’Économie, de l’Éducation ou de l’Intérieur ? La gauche devra prouver qu’elle sait rester unie hors période de campagne électorale. Et c’est tout sauf une mince affaire.
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Publish date : 2024-07-08 08:37:00
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