le Nouveau Front populaire face à des militants inquiets – Euractiv FR

le Nouveau Front populaire face à des militants inquiets – Euractiv FR

Alors que le Rassemblement national (RN) a réalisé un score historique au premier tour des élections législatives, dimanche (30 juin), le Nouveau Front populaire (NFP) tente de mobiliser ses partisans, même si une victoire de la gauche semble plus hypothétique que jamais.

C’est une soirée électorale qui s’est déroulée en deux temps pour l’alliance des gauches. À l’annonce des résultats, les responsables politiques des différents partis du NFP ont d’abord chacun pris la parole dans leurs QG respectifs.

Face au score historique du RN (34%), leur message est clair : en cas de triangulaire, si un candidat du NFP arrive en troisième position et un candidat RN en premier, le candidat de gauche retirera sa candidature.

La stratégie posée, vient le temps du rassemblement. Le NFP avait appelé ses militants à se retrouver place de la République, à Paris.

Un peu après 22h, devant la scène, la foule se fait dense. Chante. « Tout le monde déteste les fachos », « La jeunesse emmerde le Front national », « Siamo tutti antifascisti ». Les drapeaux flottent : du NFP, des communautés LGBTQ, de la Palestine.

Malgré la ferveur des militants, l’inquiétude est palpable, les mines sont fermées. Dans la foule, des jeunes surtout. Qui ont peur pour leur avenir.

« Je suis inquiète en tant que jeune femme d’abord. J’ai peur pour mes droits et mon futur. Pour moi c’est un bond en arrière. J’ai grandi avec l’idée que le RN c’était mal », déclare, inquiète, Lucie, jeune avocate de 27 ans.

« Je suis franco-algérien. Au-delà de la position du RN sur la binationalité, quel va être le climat si l’extrême droite arrive au pouvoir ? », s’alarme à côte d’elle un étudiant d’une vingtaine d’année.

23h, des membres du Nouveau Front populaire arrivent sur scène. Parmi les présents, Rima Hassan, Mathilde Panot, Olivier Faure, Marine Tondelier, ou encore le chef de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon.

La stratégie est claire : se montrer uni, combatif et (vouloir) y croire. Face à l’extrême droite, « Ne jamais baisser les yeux, ne jamais baisser les bras », assène Marine Tondelier, la Secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV).

Dimanche prochain, au second tour, « Conjurer le pire. Obtenir le meilleur », lance de son côté Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI. La foule applaudit, siffle à l’évocation de l’extrême droite.

« La lutte continue. Ils ne passeront pas. No pasaran », lance à son tour Olivier Besancenot du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA).

Un feu d’artifice est tiré. Des enceintes jouent des chants révolutionnaires. L’espoir semble renaitre.

À minuit, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry fait irruption sur scène, s’adresse à une jeune fille dans la foule : « J’ai vu tes larmes qui coulent ce soir […] On va les transformer en une rage. Une rage immense ».

Rendez-vous dimanche prochain.

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Publish date : 2024-06-30 22:38:19

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