Trois étapes : tel est le cadencement de la mise en place du programme économique du Nouveau Front populaire (NFP), à la condition qu’il l’emporte le 7 juillet. Si tel est le cas, la première marche sera franchie dès cet été avec deux mesures emblématiques : l’abrogation de la réforme des retraites et celle de la réforme de l’assurance chômage.
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Trois étapes : tel est le cadencement de la mise en place du programme économique du Nouveau Front populaire (NFP), à la condition qu’il l’emporte le 7 juillet. Si tel est le cas, la première marche sera franchie dès cet été avec deux mesures emblématiques : l’abrogation de la réforme des retraites et celle de la réforme de l’assurance chômage.
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« Nous irons au bout de la promesse de l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire »
À cela s’ajouteront deux autres décisions fortes : la hausse du smic à 1 600 euros net par mois et la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires de 10 %. « C’est ce qu’ils ont perdu en pouvoir d’achat avec Emmanuel Macron », précise Alexandre Ouizille, sénateur PS de l’Oise et l’une des chevilles ouvrières de ce programme. Enfin, à la rentrée de septembre, le NFP promet de mettre en place, à l’école, la gratuité de la cantine, du périscolaire et des transports scolaires. « Nous irons au bout de la promesse de l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire », ajoute le sénateur. Concrètement, l’État prendra en charge la part que payent aujourd’hui les familles et la compensera aux communes. Cette gratuité s’appliquera, quels que soient les revenus des parents.
Retour de l’ISF
Alors que le coût de ces mesures est vivement attaqué, en particulier par la majorité présidentielle, le Nouveau Front populaire le chiffre à 30 milliards d’euros. Pour le financer, il annonce 30 milliards de nouvelles recettes, lesquelles proviendront du retour de l’impôt sur la fortune (ISF) et d’une taxe sur les superprofits. « Nous allons mettre à contribution et les grandes fortunes et les grandes entreprises, explique Alexandre Ouizille. Il y a une concentration de la richesse. Nous irons chercher l’argent improductif. C’est la différence fondamentale avec le ruissellement qui fait croire que si les riches vont mieux, les pauvres vont mieux. » Selon les projections du NFP, le retour de l’ISF et cette taxe sur les superprofits rapporteront 30 milliards d’euros.
Toujours en cas de victoire, le NFP passera à la deuxième phase de son programme à l’automne avec le Budget 2025. Ce dernier prévoit 100 milliards d’euros de dépenses et 100 milliards d’euros de recettes. Côté investissement, un grand plan hôpital est sur la table, ainsi qu’un autre pour le logement. Côté financement, en plus de l’ISF et de la taxe sur les superprofits, la gauche prévoit de faire la chasse aux niches fiscales. « Là encore, nous irons chercher l’argent improductif, comme les exonérations de cotisations au-delà de 2,5 smic qui ne contribuent en aucun cas à créer de l’emploi », présente le socialiste. La suppression de ces niches fiscales rapporterait 20 milliards d’euros. Par ailleurs, les aides aux entreprises seront conditionnées au respect de critères économiques, sociaux, et environnementaux.
Face aux critiques accusant le NFP de « matraquage fiscal », Alexandre Ouizille l’assure : « 92 % des Français verront leur impôt diminuer ou rester stable. L’effort fiscal se concentrera sur les 8 % les plus riches. » À partir de 2025, le NFP ouvrira une troisième étape avec un budget fort de 150 milliards d’euros de dépenses pour 150 milliards d’euros de recettes.
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Publish date : 2024-06-27 14:43:41
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