Le maire socialiste de Cépie, candidat du Nouveau front populaire sur la 3e circonscription de l’Aude, affirme à L’Indépendant faire sien le programme de l’union de la gauche tout en précisant, en cas de victoire lors des législatives des 30 juin et 7 juillet, qu’il comptera bien l’enrichir grâce à son expérience d’élu de terrain.
Contrairement à l’élection législative de 2022, la gauche avance unie sur la troisième circonscription de l’Aude. Investi par le Nouveau front populaire, le socialiste Philippe Andrieu, maire de Cépie et conseiller régional, compte bien arracher à l’extrême droite le fauteuil de député sur ce territoire qui, lors du scrutin des européennes, le 9 juin, a largement porté en tête le Rassemblement national (37,14 %).
Pour cela, c’est grâce à son expérience d’élu et son ancrage local que Philippe Andrieu compte déjouer les pronostics sur cette ancienne terre de gauche puisque cette circonscription a été détenue par un socialiste de 1962 à 1968, de 1973 à 1993 et de 1997 à 2017. « Ma candidature est celle d’un enfant du territoire qui souhaite apporter son expérience et sa volonté » précise-t-il avant d’assumer l’union de la gauche qui s’est opérée quelques jours après la dissolution de l’Assemblée nationale. « J’ai toujours été pour l’union de la gauche, c’est mon ADN, et c’est la raison pour laquelle je m’étais retiré en 2022 malgré l’investiture du Parti socialiste. Le programme du Nouveau front populaire, je le fais mien, car il a du sens et qu’il est réalisable. Que ce soit sur le Smic à 1 600 €, l’urgence climatique, le soutien à l’agriculture, les problématiques internationales. On compte bien avec Sabine Chabert, élue de Castelnaudary et suppléante, enrichir ce programme que ce soit sur la viticulture ou encore la ruralité ».
Une ode à l’union alors que le candidat a été ouvertement critiqué par la France insoumise sur l’absence « totale de référence au Nouveau Front Populaire sur les premières affiches de campagne, ce qui ne peut qu’instaurer le doute et la confusion ». Un « faux problème » selon son entourage qui avance le fait que les premiers documents de campagne « ont été imprimés avant l’accord de la gauche ». Pourtant, Philippe Andrieu marque bien sa différence en revendiquant le « ni Mélenchon, ni Macron ». « Je suis socialiste, c’est mon identité » avoue-t-il.
Carole Delga en soutien
Toujours est-il que dans cette bataille de la 3e circonscription, Philippe Andrieu pourra compter sur la présidente socialiste de la Région, Carole Delga, qui viendra le soutenir ce jeudi 27 juin à 18 h lors d’un meeting à Castelnaudary à la Halle aux grains. Pour l’emporter le dimanche 7 juillet, Philippe Andrieu espère donc une mobilisation large derrière lui. « On est à moins de quinze jours d’un résultat qui peut être catastrophique pour le pays avec une remise en cause de toute une partie de nos droits. Sur cette circonscription, nous devrons rassembler au-delà de la gauche face à la dynamique nationale du Rassemblement national et l’ancrage du député sortant » avance-t-il.
Le premier magistrat de Cépie n’oublie donc pas de cibler son adversaire, le député RN sortant Julien Rancoule, et notamment son bilan à l’Assemblée nationale. « Il a refusé la remise en place de l’impôt de solidarité sur la fortune, de la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, sans oublier qu’il a posé de manière scandaleuse avec son écharpe tricolore devant une pancarte sexiste. Et je ne parle pas du copinage de son parti avec Poutine ».
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Publish date : 2024-06-24 16:42:00
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