Mélenchon se projette à Matignon et provoque l’ire de ses alliés

Mélenchon se projette à Matignon et provoque l’ire de ses alliés

C’est peu dire que cette hypothèse ne fait pas que des heureux au sein de la coalition de gauche et d’extrême gauche. Plusieurs voix, de Sandrine Rousseau à Fabien Roussel, en passant par François Hollande et Lionel Jospin, se sont élevées ces derniers jours après que Jean-Luc Mélenchon a réitéré son intention de « gouverner ce pays », samedi.

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Dernière en date : Sandrine Rousseau. Ce lundi 24 juin, la députée écologiste et candidate à sa réélection a répondu que « ce sera un nom unique qui sortira, qui sera consensuel ». « Il faut raison garder », a-t-elle ajouté, rappelant que c’est le président de la République qui nomme en fin de compte le Premier ministre et qu’il fallait d’abord au Nouveau Front populaire (NFP) de s’imposer lors du vote des 30 juin et 7 juillet.

��️ Quel Premier ministre en cas de victoire du NFP ? « Ce sera un nom unique qui sortira qui sera consensuel. Il faut raison garder. »

Sandrine Rousseau (@sandrousseau), candidate écologiste-Nouveau Front Populaire à Paris, invitée de Jean-Baptiste Boursier ⤵️ pic.twitter.com/63qvFHdHtM

— LCI (@LCI) June 24, 2024

La veille, le secrétaire national du Parti communiste (PC) a rétorqué que l’hypothèse d’une nomination de l’Insoumis à Matignon n’a « jamais fait l’objet d’un accord du Nouveau Front populaire ». Dans un communiqué publié sur le site du Parti communiste et intitulé « Seul l’intérêt général doit primer, cela restera mon unique boussole », Fabien Roussel a affirmé que « l’idée d’une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu’il alimente lui-même, n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du Front populaire ». « C’est faux et insupportable », a-t-il regretté.

Peu avant, l’ancien président de la République François Hollande avait invité le leader Insoumis à « se taire », suscitant une réplique de ce dernier. Quant à l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, s’il a tapé très fort sur Emmanuel Macron et sa dissolution, qu’il juge irresponsables, il a également assuré que Jean-Luc Mélenchon à Matignon ne serait pas une solution à ses yeux.

Honni par ses pairs

Au sein même du Nouveau Front populaire (NFP), la figure de Jean-Luc Mélenchon fait pourtant office d’épouvantail. Avant Fabien Roussel, plusieurs autres figures de la gauche ont contesté, voire écarté l’éventualité d’une nomination du triple candidat à la présidentielle à Matignon. Lors de l’annonce de son ralliement au NFP, le 14 juin dernier, Raphaël Glucksmann, le président de Place publique, arrivé en troisième position aux dernières élections européennes, avait martelé que le Premier ministre « ne sera pas Jean-Luc Mélenchon » .

Après lui, Clémentine Autain, députée LFI sortante de Seine-Saint-Denis, avait à son tour estimé que « Jean-Luc Mélenchon n’est pas un profil consensuel pour être notre Premier ministre ». L’élue est connue pour être opposée à la ligne du fondateur du mouvement, et a affiché son soutien à ses camarades des bancs de l’Assemblée victimes d’une purge en amont des élections législatives.

Dimanche 23 juin, la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, s’est elle aussi montrée catégorique : « Ça ne sera évidemment pas lui. » Même son de cloche chez Arthur Delaporte : « Il est devenu une personnalité extrêmement clivante et il ne peut donc pas prétendre être Premier ministre », a déclaré le député PS à France Info.

Très bien, le hashtag #JeSoutiensMelenchon.

Ne vous faites aucune illusion : s’il se fait attaquer, c’est parce qu’il dérange.

Il dérange les ultra-riches etles vieux appareils politiques.

Pour une raison simple : avec lui, on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit !

— Antoine Léaument ������ (@ALeaument) June 23, 2024

Sur le réseau social X, le #JeSoutiensMélenchon était en tête des tendances ce lundi 24 juin au matin avec plus de 76 000 occurrences. Depuis sa création en réaction à la dissolution de l’Assemblée provoquée par Emmanuel Macron le 9 juin, le NFP souhaite que ce soit le groupe parlementaire le plus important à l’issue du scrutin qui propose le nom du Premier ministre. Olivier Faure, au PS, plaide plutôt pour un vote en interne en fonction du résultat.

Source link : https://www.lepoint.fr/politique/nouveau-front-populaire-melenchon-se-projette-a-matignon-et-provoque-l-ire-de-ses-allies-24-06-2024-2563739_20.php

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Publish date : 2024-06-24 06:38:00

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