DOSSIER. Législatives 2024 : faut-il s’attendre à une hausse des impôts avec les programmes du RN et du Nouveau Front Populaire ?

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Mais la redistribution a un coût pour les finances publiques. Dès cet été, le programme commun provoquerait une hausse de 50 milliards d’euros d’impôt. Concrètement, sont prévus le rétablissement « immédiat » de l’ISF, l’impôt de solidarité sur la fortune avec une composante climatique qui doit rapporter 15 milliards d’euros, la suppression de la flat tax sur les revenus financiers (2 milliards), la taxation des superprofits des agro-industriels et de la grande distribution qui doit générer 15 milliards d’euros de recettes nouvelles.

Un impôt sur le revenu beaucoup plus progressif

Parmi les mesures phares pour les particuliers, le NFP veut instaurer un barème de l’impôt sur le revenu à quatorze tranches au lieu de cinq actuellement pour davantage de progressivité. Le taux le plus élevé pour les revenus au-delà de 400 000 € par an pourrait atteindre 90 % ! Manon Aubry la députée européenne France Insoumise a affirmé que « ceux qui gagnent moins de 4 000 € par mois, soit 92 % des Français, paieront moins d’impôts ». La CSG serait elle aussi rendue progressive avec quatorze tranches.

Les marchés financiers attentistes

Qualifié de « délire total » par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le programme NFP ne sera pas financé par « une augmentation des déficits » a assuré Eric Coquerel (LFI). Sur la période 2026-2027, dite « de transformation », le montant des recettes est estimé à 150 milliards d’euros porté par une relance de la consommation.

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Pour l’instant les marchés financiers attendent le résultat du scrutin et ne chahutent pas la dette française : les bons du Trésor à dix ans s’affichent à 3,11 % soit leur niveau d’avant la dissolution. Jeudi, l’agence France Trésor qui lève la dette auprès des marchés a réussi sans problème a placé dix milliards d’obligations d’État. Mais tout pourrait changer à l’issue du second tour.

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Publish date : 2024-06-23 04:30:00

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