Législatives 2024 : dissolution, Nouveau Front Populaire, crise des Républicains… vous n’avez pas tout suivi ? On vous résume la semaine

Législatives 2024 : dissolution, Nouveau Front Populaire, crise des Républicains… vous n'avez pas tout suivi ? On vous résume la semaine

Entre la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les nombreux conflits au sein du parti Les Républicains, et l’alliance inédite de la gauche face à une probable arrivée de l’extrême droite au pouvoir, la semaine politique a été très riche en rebondissements. Retour sur les principaux moments forts.

Ce n’était pas vraiment une surprise, mais cela a entraîné des réactions en cascade tout au long de la semaine : ce dimanche 9 juin, aux alentours de 20 h, les résultats des élections européennes tombent : avec 31,4 % des suffrages, Jordan Bardella et son parti le Rassemblement National arrivent largement en tête, loin devant la majorité présidentielle (14,6 %), le Parti socialiste (13,83 %) et La France Insoumise (9,89 %).

Dans la soirée, Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale en raison du score élevé du RN. « Je ne saurai faire comme si de rien n’était », explique-t-il dans sa prise de parole. Les élections législatives se tiendront donc les 30 juin et 7 juillet prochains. Le chef de l’État annonce d’ailleurs qu’il fera jusqu’à trois interventions télévisées par semaine jusqu’aux élections. En cas de victoire du RN aux législatives, Jordan Bardella pourrait devenir le potentiel Premier ministre de Macron.

Dans le même temps, la Bourse de Paris chute. Moins 6,23 % sur l’ensemble de la semaine : son pire bilan hebdomadaire depuis mars 2022, au moment de l’invasion russe en Ukraine.

Union à gauche, tensions à doite

Au lendemain du coup de tonnerre de la dissolution, les grandes manœuvres commencent et la gauche appelle à la création d’un « Front Populaire » avec des candidatures communes dans chaque circonscription tandis que le RN cherche à élargir son assise auprès des Républicains.

Le mardi 11 juin, le patron de LR Eric Ciotti provoque un coup de théâtre en annonçant que la droite a « besoin d’une alliance » pour les législatives avec le Rassemblement national, un accord inédit avec l’extrême droite rejeté immédiatement par de nombreux dirigeants de son parti qui menacent de l’exclure. Eric Ciotti décide alors de faire fermer le siège des LR et ordonne aux permanents de quitter les lieux, puis déclare qu’il restera président.

L’eurodéputé Geoffroy Didier, se dit alors prêt à « déloger physiquement » Éric Ciotti. « Il n’y a pas de place pour les traîtres » cingle à son tour Valérie Pécresse. Sur les réseaux sociaux, le compte X de LR prend la défense d’Éric Ciotti, tandis que le compte Facebook s’oppose à ce dernier. Finalement, Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, rouvre le siège du parti : elle avait un double des clés.

Maréchal exclue de Reconquête, Ciotti toujours président des LR

Dans la foulée, le nouveau parti NPA de Philippe Poutou annonce rejoindre le « Front populaire », tandis qu’à droite, aucun accord n’est trouvé entre le RN et Reconquête, d’après Marion Maréchal qui appelle à soutenir les candidats du Rassemblement National. Le soir même, Eric Zemmour annonce qu’il exclut Marion Maréchal de Reconquête, dénonçant la « trahison » de la tête de liste de son parti qui « a toujours méprisé » son mouvement.

Le jeudi 13 juin, la gauche parvient à un accord sur un programme commun et sur la répartition des candidats aux législatives dans le cadre d’un « Nouveau Front populaire ». Pendant ce temps, depuis le G7, Emmanuel Macron annonce avoir « entendu le message », avouant avoir été « touché » par le résultat des élections européennes.

Ce vendredi 14 juin, le tribunal judiciaire de Paris annule l’exclusion d’Eric Ciotti des Républicains. Néanmoins, le jugement sur le fond reste à venir, et la suspension ne vaut que « jusqu’au prononcé d’une décision au fond définitive ». De son côté, la gauche, parvenue la veille à un accord sur la répartition des candidats, a présenté son programme commun : hausse du smic, impôt sur la fortune, abrogation de la réforme des retraites sont les mots d’ordre.

Psychodrame à LFI, manifestations partout en France

Dans l’après-midi, le célèbre youtubeur Squeezie publie une lettre ouverte sur son compte Instagram, afin d’appeler ses abonnés à se mobiliser « contre l’extrême droite et leurs idées » aux prochaines législatives. Quelques heures après, Jordan Bardella lui répond avec une pointe d’ironie.

Le vendredi soir, La France Insoumise dévoile ses investitures pour les législatives, dont celle d’Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, mais sans plusieurs figures historiques du parti comme Alexis Corbière ou Raquel Garrido, étiquetés comme frondeurs. Cette mise à l’écart fait vivement réagir, notamment François Ruffin qui estime que la « démocratie mérite mieux » et qui accuse le parti de préférer « un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef ». LFI est accusée de « purge » et de « sectarisme ».

Durant le week-end, environ 200 manifestations sont prévues dans toute la France, et notamment en région Occitanie, afin de montrer une opposition à l’extrême droite. Enfin, ce samedi 15 juin à la mi-journée, l’ancien Président de la république François Hollande annonce sa candidature pour les élections législatives.

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Publish date : 2024-06-16 05:01:00

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