L’ancien chef de l’Etat a annoncé ce samedi sa candidature aux législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire.Face aux journalistes, il a expliqué avoir pris cette décision devant le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir.Déjà lancé dans la bataille, il a plaidé pour le désistement de tout candidat confronté au RN au second tour.
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Élections législatives 2024
C’est la surprise du chef. Sept ans après son départ de l’Elysée, François Hollande sera candidat aux élections législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire. « C’est une décision assez inédite qu’un ancien président puisse redevenir député », a-t-il commenté dans l’après-midi devant les journalistes venus à sa rencontre à Tulle.
« Si j’ai pris cette décision, c’est parce que j’ai estimé que la situation était grave. Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération », a expliqué le prédécesseur d’Emmanuel Macron, estimant que le Nouveau Front populaire est « un barrage », en dépit des « divergences qui ont pu s’installer » entre les partis de gauche ces dernières années.
Le rassemblement de la gauche était nécessaire. Mais le rassemblement de la France est indispensableFrançois Hollande
« À situation exceptionnelle, j’ai dû prendre une décision exceptionnelle », a insisté François Hollande dont la candidature a surpris jusqu’au sein du Parti socialiste. Et pour cause : quelques heures auparavant, c’est le maire de Tulle, Bernard Combes, qui avait été investi dans sa circonscription. Mais visiblement les deux hommes se sont mis d’accord.
« Dans ces moments de gravité (…) il faut qu’il y ait une direction », a insisté François Hollande. « Le rassemblement de la gauche était nécessaire. Mais le rassemblement de la France est indispensable ». Déjà plongé dans la bataille, il a plaidé pour le désistement au deuxième tour pour tout candidat confronté au RN.
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Ce retour dans le cadre d’une dissolution qu’il n’avait « pas prévu », pourrait-il lui ouvrir l’appétit ? « Mon destin est largement accompli. Je veux rendre service », a-t-il assuré. « Je pouvais rester tranquillement dans les fonctions qui sont les miennes et attendre. (…) Je le fais pour le pays. »
Le retour de François Hollande intervient à la suite d’une séquence à gauche marquée par le psychodrame au sein de LFI, le parti ayant refusé l’investiture à plusieurs anciens proches de Jean-Luc Mélenchon. « Je n’en pense rien », a promis l’ancien chef de l’Etat, plus diplomate que jamais.
Jérôme VERMELIN
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Publish date : 2024-06-15 15:48:37
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